L'ex-directeur financier de Smoby mis en examen puis écroué

Soupçonné d'abus de biens sociaux, de complicité et de recel d'abus de biens sociaux et de blanchiment en bande organisée, Gérard Bondier, l'ex-directeur financier de Smoby a été mis en examen puis écroué.

C'est au tour de l'ex-directeur financier du groupe français Smoby, Gérard Bondier, maintenant à la retraite, d'être inquiété par la justice. Selon la Juridiction inter-régionale spécialisée de Nancy, il a été interpellé mardi, puis placé sous mandat de dépôt mercredi.

Cette mise en examen intervient après celle pour abus de biens sociaux et recel d'abus de biens sociaux, de Pierre Jacquet, l'ancien avocat du groupe placé fin juin sous contrôle judiciaire moyennant une caution de 500.000 euros.

Les poursuites ont aussi visé l'ancien PDG et petit-fils du fondateur, Jean-Christophe Breuil mis en examen pour sa part pour plusieurs infractions dont abus de biens sociaux et blanchiment en bande organisée. Il est en détention provisoire depuis le 27 mars dernier; détention dont les juges ont décidé la prolongation le 11 juillet dernier. Son avocat maître Alain Ribeyre, a indiqué avoir interjetté appel de cette décision.

L'ex-patron est soupçonné d'avoir mis en place un système de détournement de fonds du groupe Smoby-Majorette via des sociétés écrans à l'étranger, ce qu'il avait formellement démenti en octobre dernier, s'est imant alors victime d'"une campagne de manipulation" de la part de personnes voulant la "mort du numéro un du jouet.

C'est à la suite du décès brutal de son père que Jean-Christophe Breuil a été nommé à la tête de Smoby en 1993. Dix ans plus tard, il acquiert Majorette-Solido;, puis Berchet en 2005. C'est aussi lui qui a créé l'ensemble des filiales à l'étranger.

En octobre dernier, le groupe Smoby-Majorette a été placé en redressement judiciaire, asphyxié par une dette de 277 millions d'euros. Et le 3 mars dernier, l'allemand Simba a repris l'essentiel du groupe français, sauf Majorette. Puis en avril, près de 400 salariés avaient été licenciés. Deux mois plus tard, 65 anciens salariés ont été réembauchés.

Placé en détention provisoire depuis le 27 mars dernier, , Gérard Bondier est mis en examen pour abus de biens sociaux; mais aussi pour complicité et recel d'abus de biens sociaux, puis de blanchiment en bande organisée.

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