Le Wall Street Journal avait vu juste : comme l'avait révélé la bible de Wall Street mardi, l'opérateur américain Sprint Nextel va bien supprimer 4.000 emplois, l'équivalent de 7% de ses effectifs. Le numéro trois du mobile outre-Atlantique dit vouloir "anticiper une baisse des abonnements, du chiffre d'affaires et de la rentabilité" et veut réduire la voilure.

Outre cette réduction de personnels, l'opérateur va aussi moins recourir aux services de sous-traitants. Il espère ainsi économiser 700 à 800 millions de dollars par an. Sprint avait déjà supprimé 5.000 postes l'an passé.

Numéro trois aux Etats-Unis derrière AT&T et Verizon Wireless, Sprint Nextel n'en finit pas de perdre des clients. Au quatrième trimestre, ce sont 683.000 abonnés qui ont abandonné l'opérateur ; sur l'ensemble de l'année 2007, ils sont 1,2 million à avoir déserté. A la fin de l'année, il compte 53,8 millions d'abonnés, dont 40,8 millions souscrivant un forfait mensuel.

Il semble avoir du mal à digérer l'acquisition de Nextel, pour 36 milliards de dollars en 2005 : ainsi, il opère toujours les deux réseaux mobiles, qui n'utilisent pas la même technologie. Le groupe a également prévu de fermer 125 points de vente, environ 8% de son parc de magasins. Sprint a moins bonne réputation que ses concurrents en matière de qualité de service et ne commercialisait pas les modèles de téléphone très en vogue sur le marché américain, comme l'iPhone d'Apple, en exclusivité chez AT&T, ou le LG Chocolate.

L'action Sprint s'effondre de 26% en début de séance à wall Street ce vendredi. Elle a perdu 30% de sa valeur l'an dernier.