La CGT et la CFDT vent debout contre la réforme des 35 heures

Les deux syndicats appellent les salariés à se mobiliser contre les projets du gouvernement sur le temps de travail et les retraites le 17 juin. Bernard Thibault accuse le gouvernement de "détruire des pans entiers du code du travail".

Hostiles au nouveau projet gouvernemental d'assouplissement des 35 heures, les syndicats veulent mobiliser, mais sont pour l'instant divisés. La CGT et la CFDT ont lancé une journée d'action le 17 juin contre la nouvelle réforme des 35 heures et contre celle sur les retraites. FO et la CGC réservent leur participation à cette mobilisation jusqu'à lundi, et la CFTC n'a pas participé à la réunion préparatoire jeudi soir.

Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault, qui a appelé vendredi les salariés à se mobiliser fortement le 17 juin, accuse le gouvernement de "manier le mensonge" en faisant croire aux salariés que le projet de loi réformant les 35 heures va leur laisser le choix de travailler plus ou non. "On affirme aujourd'hui que ceux des salariés qui voudront garder les 35 heures pourront les garder et que ceux des salariés qui voudront travailler plus le pourront. C'est faux. Ce que prévoit le projet de loi est une modification qui ne garantit pas cette approche des choses. Le temps de travail n'est pas défini à l'aspiration des salariés", a affirmé le leader syndical sur RTL.

"Les deux garde-fous principaux sont les semaines de 48 heures maximum, ce qui ne veut pas dire 35 heures hebdomadaires, et le repos de 11 heures. A l'intérieur de ça, les entreprises pourront faire ce qu'elles veulent", a prévenu Bernard Thibault. Le secrétaire général de la CGT dénonce une réforme "idéologique", qui "s'apprête à détruire des pans entiers du code du travail".

Le projet de loi visant à assouplir les 35 heures, qui doit être présenté le 11 ou le 18 juin en conseil des ministres pour un début de discussion au Parlement avant la fin juillet, envisage d'aller au-delà de ce que prévoit la position commune sur la représentativité syndicale signée par la CGT, la CFDT, le Medef et la CGPME début avril. Outre la possibilité de dépasser le contingent conventionnel d'heures supplémentaires par accord majoritaire, le gouvernement veut autoriser les entreprises à négocier les repos compensateurs et les forfaits jours et à assouplir la modulation annuelle du temps de travail.

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