Une "solution raisonnable et satisfaisante" a été trouvée. L'équipementier Nokia a fini par se mettre d'accord avec les représentants des salariés de son usine de Bochum en Allemagne qu'il souhaite fermer. Dans un communiqué publié ce mardi, le groupe de télécommunications finlandais indique qu'il versera "un paquet d'indemnités de 200 millions d'euros" contre la fermeture du site en question, effective le 30 juin prochain.

"Nokia et les représentants de Bochum se sont mis d'accord sur des éléments clés de conciliation d'intérêts et sur le plan social destiné aux employés affectés par le projet de fermeture du site", lit-on dans le communiqué. Le plan social vise 2.300 salariés.

Cet accord intervient plus de deux mois après l'annonce par Nokia de son intention de fermer ce site. Cette décision avait d'autant plus soulevé l'indignation que le groupe avait touché des subsides de l'Etat allemand entre 1998 et 1999 pour implanter ce site. Sommé de rembourser ces 41 millions d'euros de subventions, Nokia avait refusé, estimant avoir investi dans ce site "au-delà" de ses obligations.

Puis les profits records publiés par le groupe au titre de l'exercice 2007 avaient rajouté de l'huile sur le feu. Bref, le ton était monté et les appels au boycott de la marque s'étaient multipliés en Allemagne.

Toujours est-il qu'en février dernier, le groupe finlandais avait rejeté les alternatives de sauvetage présentées par les représentants des salariés de Bochum, tout en indiquant vouloir "trouver des solutions innovantes pour l'avenir" de ses salariés allemands.

Bochum est la dernière usine de portables d'Allemagne, Nokia envisageant de délocaliser sa production en Roumanie, pays dans lequel le coût du travail est moins élevé.