La gauche nourrissait de solides espoirs à l'occasion de ces cantonales. Déjà à la tête de 51 départements sur 100, elle espérait en ravir une dizaine d'autres ce dimanche.

En définitive, neuf départements sont acquis à la gauche : le Val d'Oise, la Côte d'Or, le Lot-et-Garonne, l'Ain, la Corrèze, la Somme, l'Indre-et-Loire, les Deux-Sèvres et l'Allier.

Ces gains profitent essentiellement au PS. En Corrèze, c'est François Hollande qui devrait présider aux destinées du département, terre chiraquienne pendant des décennies. Au sein du conseil général siège, désormais dans l'opposition, une certaine ... Bernadette Chirac.

Le PS conquiert en outre la Seine-Saint Denis au détriment du PC, qui ne contrôle plus qu'un seul département, le Val-de-Marne.

Le cas de l'Allier est particulier. Avant les élections, la gauche était déjà majoritaire d'un siège, suite à une partielle, mais la présidence était restée à la droite locale, l'URB. Celle-ci a bien résisté à la pousée de la gauche qui n'a pas réalisé les gains espérés. Le PC gagne un siège, compensé par ailleurs par la perte d'un autre au profit de l'URB. Du coup, le rapport des forces (18 conseillers à gauche, 17 à droite) est inchangé après les élections, mais cette fois la gauche devrait occuper la présidence du département. Mais au profit de quel parti ? Le PC a neuf conseillers, comme le PS allié aux radicaux de gauche...

Dans cette terre de communisme rural, où la droite a sauvé les meubles en conservant ses grandes villes, Montluçon (au premier tour) mais aussi Moulins ou Vichy, la concurrence est rude entre socialistes et communistes. Qui l'emportera ? Réponse dans les tout prochains jours.