Les syndicats craignent pour l'emploi au sein du groupe Schneider Electric

Les syndicats de deux sociétés du Groupe Schneider Electric, Merlin Gerin et Gardy, craignent la suppression de quelque 300 postes sur trois sites d'ici 2013. La direction dément et évoque un "redéploiement" d'une partie de la production vers des pays de l'Est.

Les syndicats de deux sociétés du Groupe Schneider Electric, Merlin Gerin et Gardy, craignent la suppression de quelque 300 postes sur trois sites d'ici 2013 en raison de la volonté de la direction, selon les syndicats, de délocaliser une partie de la production vers des pays de l'Est. Environ 100 postes pourraient être supprimés sur le site de Merlin Gerin, à Alès (Gard), selon Pierre Mounier, délégué CGT. Le site gardois, qui fabrique des disjoncteurs, passerait ainsi de 470 salariés à environ 370, si la direction décidait de transférer une partie de la production vers la Bulgarie à l'horizon 2013 dans le cadre d'un renouvellement de gamme, comme cela a été présenté en comités de groupe et d'entreprise, selon la CGT.

Le montage des disjoncteurs, effectué sur cinq lignes de montage automatiques à Alès, serait réalisé en Bulgarie, où les opérations seraient effectuées manuellement. Le site d'Alès garderait la finition, selon la CGT. Le syndicat craint d'ailleurs la délocalisation totale de la production après 2013. La société Gardy, du même groupe Schneider Electric, serait elle aussi touchée, au niveau de deux sites de production: à Barentin (Seine-Maritime) et Châlon-sur-Saône (Saône-et-Loire). Dans le premier, où sont aussi fabriqués des disjoncteurs, une centaine de postes serait menacée, le site passant de 270 postes à 170, selon la CGT d'Alès. Dans le second, qui assure l'assemblage de blocs différentiels de disjoncteurs, 110 postes pourraient disparaître, le site passant de 440 postes à 330.

"C'est un redéploiement, pas un plan social brutal, il n'est aujourd'hui pas question de suppressions d'emplois", a déclaré à l'AFP un porte-parole du groupe, précisant que la délocalisation de la production de disjoncteurs vers les pays de l'Est, avec notamment "l'hypothèse" de la Bulgarie, "en est encore au stade de la réflexion". Cette "réorientation" se fera par des "mesures classiques" de formation, de recrutement, de mutation dans le groupe, d'aide à la création d'entreprises ou de pré-retraites, ajoute-t-on chez Schneider.

Les salariés du groupe devraient être fixés sur leur sort le 11 juillet date à laquelle une réunion de gestion prévisionnelle des emplois et compétences (GPEC), doit avoir le lieu à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), où se trouve le siège du groupe.

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