JPMorgan monte au capital d'Ambac

D'après la SEC, la banque américaine a porté sa participation à 7,7% du capital du rehausseur de crédit contre 5,8% précédemment. Ambac avait renoncé le 18 janvier à son plan de recapitalisation.

Dans un document daté du 31 décembre et rendu public hier par la Securities and Exchange Commission (SEC), le gendarme des marchés financiers américains, la banque JP Morgan Chase a porté sa participation au capital du rehausseur de crédit Ambac à 7,7% contre 5,8% précédemment. Mis en difficulté depuis l'éclatement de la crise des crédits immobiliers à risque (subprime) et plus généralement depuis la crise du marché du crédit, Ambac et ses concurrents recherchent des capitaux pour se recapitaliser.

Le 16 janvier dernier, le groupe américain avait déclaré vouloir lever au moins un milliard de dollars en vue de sa recapitalisation. Mais compte tenu des turbulences sur les marchés financiers et surtout la dégradation de deux crans de sa note par l'agence de notation Fitch, Ambac a finalement jeté l'éponge. Depuis le début de l'année, le titre a déjà perdu 57% à New York.

Mais la société n'est pas un cas isolé. Tout le secteur américain du rehaussement de crédit est dans une mauvaise passe. Cette activité a pour mission d'assurer les émissions obligataires des émetteurs qui ne présentent pas toutes les garanties de signatures aux marchés. Dans un autre document publié par la SEC, le groupe d'investissement SAC Capital Advisors, appartenant au milliardaire américain Steven Cohen, serait de son côté entré au capital du rehausseur de crédit Assured Guaranty. Steven Cohen serait ainsi actionnaire à hauteur de 8,9%.

D'après le Financial Times, Eric Dinallo, le responsable du secteur de l'assurance de l'Etat de New York, plancherait sur un plan de sauvetage des rehausseurs de crédit. L'un des pistes envisagées consisterait à demander aux grandes banques américaines d'accorder à ces rehausseurs de nouvelles lignes de crédit. D'autres types d'investisseurs pourraient aussi être appelés à la rescousse.

La semaine dernière, les analystes ont estimé que le secteur des rehausseurs de crédit avait besoin de lever quelque 200 milliards de dollars de fonds propres pour maintenir leurs activités et rester à flot. L'Association of Financial Guaranty Insurers qui défend les intérêts de la profession a toutefois tenté de rassurer les marchés en affirmant que les rehausseurs de crédit étaient "en bonne santé financière". L'association a aussi balayé du revers de la main tout plan de sauvetage financé par l'argent des contribuables américains.

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