L'accord entre les actionnaires principaux de WestLB, à savoir l'Etat régional de Rhénanie-du-Nord-Westphalie et les Caisses d'Epargne de Rhénanie et de Westphalie, est intervenu selon Reuters sous la pression des présidents de l'autorité de régulation financière BaFin et de la Banque fédérale. Leur présence à la table des négociations a permis de trouver une issue à un conflit qui durait depuis de nombreux mois.

Les actionnaires "se sont entendus sur une garantie globale des risques", selon un communiqué de la banque. L'Etat régional de Rhénanie-du-Nord-Westphalie va prendre à sa charge d'éventuelles dépréciations d'actifs pour un montant pouvant aller jusqu'à 3 milliards d'euros, selon un communiqué. Au total, la garantie apportée par ses actionnaires peut aller jusqu'à 5 milliards d'euros, précise WestLB.. Un premier accord était intervenu en janvier pour renflouer à hauteur de 2 milliards d'euros la banque, somme toutefois insuffisante du fait de nouvelles pertes latentes découvertes dans les comptes.

Par ailleurs, un plan de restructuration de la banque a été conclu, poursuit le communiqué. Les agences de presse citent des sources faisant état de 1.300 et 1.500 emplois supprimés dans un premier temps, sur un total de 6.700 dans le monde. Des économies doivent être réalisées à hauteur de 300 millions d'euros par an. Enfin un nouveau modèle d'activité a été mis sur pied.

Depuis plusieurs jours les actionnaires de WestLB ne parvenaient pas à s'entendre pour le sauvetage de cette banque lourdement frappée par la crise des crédits hypothécaires à risques aux Etats-Unis et secouée début 2007 par un scandale de manipulation de cours interne.