L'excédent extérieur de la zone euro a continué de se réduire en novembre. L'excédent extérieur des treize pays membres de la zone est passé de 5,4 milliards d'euros en octobre à 2,6 milliards en novembre, selon l'office des statistiques Eurostat. Bénéficiant d'un environnement international solide, les exportations ont progressé de 0,3% en décembre tandis que les importations progressaient de 0,5%.

Sur la période de janvier à novembre, l'excédent ressort à 31,6 milliards d'euros, à comparer avec un déficit de 14,9 milliards signé pour la période correspondante de 2006. En novembre, les exportations ont progressé de 4% en rythme annuel mais les importations ont augmenté de 7%.

Pour la période de janvier à octobre, il apparaît que le déficit de la zone euro avec la Russie, son principal fournisseur d'énergie, a été ramené à 24,1 milliards d'euros contre 36,3 milliards pour la période correspondante de 2006. Le déficit avec la Chine a en revanche grimpé à 91,1 milliards d'euros en janvier-octobre, contre 72,9 milliards lors des dix premiers mois de 2006. S'agissant de l'énergie, le déficit de la zone euro a été ramené à 183 milliards d'euros sur janvier-octobre, contre 207,2 milliards un an plus tôt.

L'économie de la zone euro devrait croître autour de son potentiel, évalué à environ 2%, a réaffirmé le président de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet. Dans son bulletin mensuel de janvier, la BCE souligne que "dans l'ensemble, l'activité économique mondiale demeure soutenue, la robustesse de la situation économique sur les marchés émergents continuant d'atténuer les répercussions, au niveau international, du ralentissement de l'activité aux Etats-Unis".

Les industriels français interrogés en décembre par la Banque de France indiquent que l'activité a "légèrement baissé" au cours du dernier mois de l'année 2007. Si les carnets de commandes des industriels de la deuxième économie de la zone euro sont "moins étoffés", ils demeurent "nettement supérieurs à la normale". Le niveau des stocks de produits finis est considéré proche de la normale. Enfin, ils attendent un redressement de la production est attendu dans les prochains mois.

La BCE souligne toutefois dans son dernier bulletin que les aléas sur la croissance sont désormais à la baisse. "Ils sont liés, pour l'essentiel, à l'éventualité d'une incidence plus forte que prévu actuellement de la réappréciation en cours des risques au sein des marchés de capitaux sur les conditions de financement et le climat des affaires".