Après EDF mercredi, Endesa, premier groupe énergétique espagnol a annoncé ce jeudi des résultats 2007 de bonne facture. L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) est en hausse de 5% à 7,48 milliards d'euros pour un chiffre d'affaires à 21,22 milliards ( 8%). Quant au bénéfice net, à 2,675 milliards d'euros, il n'a pas surpris le consensus de marché qui l'attendait entre 2,35 et 2,68 milliards d'euros. Ce dernier affiche un repli de 10% par rapport à 2006. Mais si l'on retraite l'exercice précédent des plus-values et autres éléments non récurrents, il est en progression de 14,2%, tiré par l'ensemble des divisions du groupe (Espagne et Portugal, autres pays européens, et Amérique Latine). Et ce, dans un environnement malgré tout plus exigeant.

L'exercice a été marqué par un fort repli des prix du marché espanol (-28,3%) comme conséquence d'un ralentissement de la demande. Cela n'a eu malgré tout qu'un effet limité sur les marges de la compagnie grâce à sa présence sur le marché libre et à la forte baisse du prix du CO2 qui est revenu de 6,45 euros la tonne à 0,02 euro. Concrètement, Endesa a vendu 55,6% de sa production sur le marché libre, segment sur lequel les prix de vente de l'électricité ont augmenté de 18,5%. Les autres compagnies espagnoles ne vendent sur ce segment que 20% de leur production. La distribution de l'électricité et le négoce du gaz ont également bien progressé. La première a vu ses ventes augmenter de 12,8% ; la seconde de 13,7%.

Pour Endesa, l'année 2007 a été surtout marquée par l'épilogue d'une guerre qui a duré presque deux ans pour son contrôle, remportée finalement par Enel et le groupe de BTP Acciona. Ces derniers devraient conclure d'ici la fin mars un accord pour céder à l'allemand E.On autour de 11,5 milliards d'euros d'actifs.