Les opérations de fusions & acquisitions et d'introduction n'ont pas fait recette au premier trimestre

Le marché des fusions & acquisitions a chuté de 31% par rapport à la même période de 2007 pour s'établir à 661 milliards de dollars. La France enregistre son plus mauvais score depuis cinq ans. Les volumes liés aux introductions ont été également très faibles, les Etats-Unis sauvant la mise grâce à l'opération Visa.

Avec la crise qui secoue les marchés financiers de la planète depuis neuf mois maintenant, les opérations d'acquisitions ou d'introduction se font extrêment rares. En effet, selon les données provisoires publiées ce vendredi par Thomson Financial, les volumes ont chuté de 31% par rapport à la même période de 2007 pour s'établir à 661 milliards de dollars. Une consolation pour l'Europe qui s'en est relativement mieux tirée que les Etats-Unis, avec un recul limité à 10% du volume des opérations, à 334 milliards de dollars. La chute a atteint 53% outre-Atlantique qui, avec un volume de 189 milliards de dollars, a connu son début d'année le plus faible depuis le premier trimestre 2003.

Principale victime de la crise des marchés du crédit, le segment des LBO a été particulièrement sinistré, accusant un recul global de 77%, à 43,5 milliards de dollars, son plus bas niveau depuis quatre ans.

Avec 81 opérations conseillées d'un volume global de 231,45 milliards, Goldman Sachs est arrivé en tête des banques conseils au niveau mondial, devant Lehman Brothers et Citigroup. Avec un volume de fusions & acquisitions limité à 12,5 milliards de dollars au premier trimestre, soit un plus bas depuis cinq ans, le marché français a été dominé par Citigroup, avec 10 opérations conseillées d'un montant de 7,5 milliards.

Sur le marché des émissions de titres , HSBC Holding pour les actions et JP Morgan pour les obligations ont dominé les classements des banques d'affaires au premier trimestre. Selon les chiffres provisoires de Thomson Financial, le marché américain a sauvé la mise en termes d'introduction en Bourse grâce à l'opération Visa, qui a permis de lever un montant de 19,6 milliards de dollars. Le marché chinois se situe en deuxième position, avec 8,2 milliards de dollars. Mais les Bourses européennes ont du se contenter d'un peu plus de 800 millions de dollars pour les introductions en Bourse, bien loin des 13,8 milliards du premier trimestre 2007.

En ajoutant les levées de fonds via des augmentations de capital, l'activité sur les marchés primaires actions du Vieux continent a atteint 21 milliards de dollars, soit un tiers du niveau enregistré un an plus tôt. De même, le volume des émissions obligataires des entreprises a chuté de 53% en Europe sur les trois premiers mois de 2008, à 30,3 milliards de dollars. Quant aux financements de LBO, ils n'ont pas dépassé 4,8 milliards de dollars en Europe, contre 115,4 milliards un an plus tôt.

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