Pour contrebalancer la faiblesse du dollar, Safran accélère ses implantations à l'international dans la zone du billet vert et dans les pays émergents. Sur le moyen terme, le groupe aéronautique et de communications table sur une progression de 50% de ses achats en dollars ou en zone "low cost". Dès 2008, le groupe prévoit la mise en service de trois nouvelles usines en Chine et d'un nouveau site en Caroline du Nord (Etat-Unis).

Le groupe consacre 150 millions d'euros par an pour ses investissements à l'international, qui auront tendance à augmenter ces prochaines années. Toutefois, Safran veut garder la maîtrise industrielle de ces investissements. Le groupe a enfin prévu d'augmenter les achats à des sous-traitants implantés dans les zones dollar et dans les pays émergents.

Le groupe serre également la vis dans ses frais généraux. Après avoir réalisé 200 millions d'euros de réduction de coûts, Safran table pour 2008 sur le même montant. En 2008, les effectifs de Safran diminueront de manière progressive de 1.000 personnes en France, via notamment par des départs à la retraite. Safran souhaite enfin développer les activités de services et de ventes de pièces de rechange, plus lucrative que la première monte.

L'activité de pièces de rechange, qui progresse de 15% par an, représentent actuellement de l'ordre de 26% du chiffre d'affaires de la division Propulsion et de l'ordre de 17% de la division Equipements aéronautiques. Enfin, Safran s'est doté d'une couverture de change à 100% sur la base de 1,46 dollar pour un euro. Ce qui représente des ventes en dollars pour un montant de 4,9 milliards d'euros, et de l'ordre de 250 à 300 millions pour les autres devises. Pour 2009 et 2010, la direction financière de Safran étudie une stratégie de couverture plus flexible afin de parer à un raffermissement du billet vert.