Alitalia : les négociations entre Air France-KLM et les syndicats repoussées à mercredi

Les discussions entre la compagnie franco-néerlandaise et les syndicats du transporteur italien devaient reprendre ce mardi midi. La réunion a finalement été reportée à mercredi à la mi-journée pour permettre "des approfondissements techniques" au projet de reprise.

Prévues pour ce mardi à la mi-journée, les négociations entre les syndicats d'Alitalia et Air France-KLM sur le projet de rachat de la compagnie italienne ont été repoussées à mercredi midi. Selon un porte-parole d'Alitalia, la réunion a été repoussée pour permettre "des approfondissements techniques", sans plus de précisions.

Mais ce report a été jugé "positif" par le président du syndicat des pilotes Anpac, Fabio Berti.
"Cela signifie qu'ils (Air France et Alitalia) sont en train de réfléchir" aux propositions et "évitent de perdre du temps en rencontres inutiles", a-t-il expliqué.

Lundi, le président d'Alitalia avait accordé un délai supplémentaire d'un jour à Air France-KLM et aux syndicats pour se mettre d'accord sur le projet de reprise. Initialement, la date butoir aux négociations avait été fixée à lundi minuit.

Mais face à l'opposition farouche des syndicats au projet défendu par la compagnie franco-néerlandaise, le conseil d'administration d'Alitalia a donné mandat à Maurizio Prato "de poursuivre la discussion avec les syndicats dans des délais contenus qui seront établis au fur et à mesure de l'avancée de la négociation", a déclaré le patron d'Alitalia selon des sources syndicales.

"Nous avons aujourd'hui (lundi) et demain (mardi) pour voir si la base d'un accord est possible, j'en référerai au conseil d'administration et ensuite nous déciderons", a-t-il ajouté.

Les négociations se sont donc poursuivient lundi après-midi entre Air France-KLM et les syndicats d'Alitalia, dans un climat tendu. L'un de ces neuf syndicats, UILT, a en effet décidé d'abandonner la table des négociations, estimant que celles-ci ne devraient pas se dérouler avant les élections législatives des 13 et 14 avril et la mise en place d'un nouveau gouvernement issu du vote. Les huit autres organisations syndicales ont néanmoins décidé de poursuivre les pourparlers avec le patron d'Air France-KLM, Jean-Cyril Spinetta.

L'issu de ces négociations est décisive. Le feu vert des syndicats du transporteur italien est en effet une condition fixée par Air France-KLM pour lancer son offre sur Alitalia. Sans quoi la compagnie franco-néerlandaise abandonnera. Et le moins que l'on puisse dire est que le processus de reprise est très mal enclenché.

Si Air France-KLM a consenti à des efforts sur le plan social prévu dans son projet de reprise, notamment concernant la filiale Alitalia Servizi, les syndicats ont rejeté en bloc vendredi ces nouvelles propositions. Rendant du même coup de plus en plus probable la perspective d'un nouveau délai, comme autorisé lundi. Sans parler de l'attente, très dure, pour Alitalia qui se rapproche chaque jour un peu plus de la faillite.

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