C'est une véritable dégringolade des profits qui est constaté chez l'assureur américain AIG. Son bénéfice net pour 2007 est ramené à 6,2 milliards de dollars, contre 14 milliards de dollars en 2006, selon un communiqué du groupe. Rapporté au nombre d'actions, le bénéfice s'est établi à 2,39 dollars, contre 5,36 dollars un an plus tôt. A périmètre constant, il remonte à 3,58 dollars, loin des 5,39 dollars attendus par les analystes.

Sur le seul quatrième trimestre, AIG a enregistré une perte de 5,3 milliards de dollars, ayant été contraint par la réglementation à ajuster la valeur de son portefeuille de produits financiers CDS (Credit default swap) sur leur valeur de marché, qui s'est effondrée. AIG a indiqué que ce trimestre incluait une charge avant impôt de l'ordre de 11,12 milliards de dollars. Les comptes du groupe ont aussi été affectés par des moins-values de 2,6 milliards de dollars.

Ces résultats sont "clairement insatisfaisants", a commenté le PDG Martin Sullivan, qui a succédé à Hank Greenberg, précisément pour remettre de l'ordre dans les comptes du groupe. La dégringolade de la profitabilité d'AIG en 2007 est d'autant plus spectaculaire que le premier semestre avait été, selon ses termes, "record".

Pour l'année en cours, AIG prévoit que le marché immobilier va rester faible et que les incertitudes sur le marché du crédit vont subsister. "Une poursuite de la détérioration des marchés conduirait AIG à annoncer des dépréciations d'actifs supplémentaires", a averti le groupe, tout en se jugeant suffisamment capitalisé et diversifié pour faire front.

Dans les échanges électroniques suivant la fermeture officielle de la Bourse, l'action AIG trébuchait de plus de 5,2%, à 47,5 dollars. En séance, le titre avait déjà clôturé en baisse de 4%.