L'euro repasse au-dessus de la barre de 1,49 dollar

La monnaie européenne a d'abord continué à baisser, avant de se redresser mais reste sous la barre de 1,50 dollar. Les pays européens annoncent des chiffres économiques moroses. Même si l'inflation en France baisse un peu.

Alors que l'on attend cette semaine l'annonce des chiffres de la croissance des deux principales économies de la zone euro, la France et l'Allemagne, les données qui sont tombées lundi ont de quoi inquiéter sur la santé de l'économie européenne, prise en tenaille par un ralentissement de la croissance et une accélération de l'inflation. De quoi nourrir le spectre de la "stagflation", assassine pour l'économie.

Du coup, l'euro a enfoncé la barre de 1,50 dollar puis de 1,49 frôlant le 1,48 mardi matin avant de remonter au dessus de 1,49. A la clôture de Wall Street, un euro s'échangeait contre 1,4920 dollar contre 1,4898 dollar lundi soir.

La France a affiché lundi un recul de la production industrielle en juin (-0,4%) ce qui donne une baisse de 1,4% sur l'ensemble du deuxième trimestre. En revanche, le chiffre très attendu ce mardi matin de l'inflation pour l'Hexagone est moins mauvais que prévu avec une baisse de 0,2% en juillet, ce qui donne une hausse des prix sur un an de 3,6%.

De son côté, l'Allemagne subit une envolée des prix de gros, + 9,9% en juillet, soit le taux de progression le plus élevé depuis novembre 1981. En juin, la hausse avait atteint 8,9%, après 8,1% en mai.

L'Italie constate directement ce choc inflationniste avec une hausse des prix qui a encore accéléré en juillet, à +0,5% sur un mois et +4,1% en un an selon l'Institut national de la statistique Istat. C'est son plus haut niveau depuis juin 1996. En juin, elle avait atteint +4%. l'Italie a annoncé la semaine dernière avoir subi un recul de 0,3% de son PIB (produit intérieur brut) au second trimestre. Elle fait ainsi un pas vers la récession qui se définit par deux trimestres consécutifs de croissance négative.

La Grèce, elle, n'est pas en récession mais voit se ralentir sa croissance, jusque là très soutenue. Elle passe en rythme annuel de 3,6% à 3,4% entre le premier et le deuxième trimestres, selon une première estimation, ce lundi, du service grec de la statistique (Esye). Le PIB a crû de 0,6% d'un trimestre à l'autre. Maus au deuxième trimestre 2007, elle avaut augmenté de 4,1% avant de descendre à 3,9% au troisième trimestre et à 3,6% au quatrième.

Egalement en Europe mais hors de la zone euro, le Royaume-Uni est lui aussi en situation économique fragilisé avec une crise de l'immobilier, longtemps moteur de sa croissance. Les prix à la production y ont augmenté de 0,4% en juillet, selon l'Office des statistiques nationales (ONS). La hausse atteint 10,2% sur l'année. En outre, son déficit commercial se creuse et passe de mai à juin de 7,4 à 7,7 milliards de livres.

Le Danemark est lui déjà en récession. C'est le premier pays européen à avoir basculé. Et sa situation ne s'améliore pas. L'inflation y a atteint 4 % en rythme annuel en juillet, soit son niveau le plus élevé depuis décembre 1989. Elle était de 3,8% en juin. Selon l'indice harmonisé (HICP) de l'Union européenne, la hausse des prix en rythme annuel a atteint 4,4% en juillet contre 4,2% en juin. Par ailleurs, la production industrielle, hors navires, a baissé, pour le deuxième mois consécutif, de 3,2% en juin par rapport à mai. En mai, elle avait reculé de 3,6%. En outre, l'excédent commercial du Danemark a reculé de 4,5% en juin à 2,64 milliards de couronnes danoises (353 millions d'euros).

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