Citigroup n'est décidément pas au bout de ses peines. Le courtier Merrill Lynch vient, ce mardi 4 mars, de dégrader ses perspectives de résultat pour le premier trimestre de la première banque américaine. En raison de nouvelles dépréciations d'actifs sur ses portefeuilles de crédit, la banque devrait enregistrer une perte nette de 1,66 dollars par action au titre des trois premiers mois de l'année, estime l'analyste de Merrill Lynch Guy Moszkowski. De quoi essuyer une perte nette totale de 8,6 milliards de dollars (5,6 milliards d'euros) sur le trimestre.

Heurté de plein fouet par la crise des crédits subprime et le retournement du marché de la dette, Citigroup a fini l'année 2007 sur une perte nette de 9,8 milliards de dollars au titre du quatrième trimestre. De quoi faire plonger le résultat net annuel à 3,62 milliards de dollars.

Compte tenu de l'aggravation de la crise et de la diminution de ses fonds propres, Citigroup pourrait à nouveau avoir besoin d'argent frais. C'est en substance ce qu'a laissé entendre le patron du fonds souverain de Dubai, Dubai International Capital. Evoquant la recapitalisation de Citigroup à hauteur de 7,5 milliards de dollars par le fonds d'Abu Dhabi en novembre dernier, Sameer al-Ansari, le patron du fonds de Dubai a déclaré : "il va falloir beaucoup plus que ça pour renflouer Citigroup et d'autres institutions financières".

Nul doute que l'anticipation de nouvelles pertes ajoutée à ces propos ont pesé sur le cours de Bourse de la banque américaine. A Wall Street l'action Citi a perdu jusqu'à 8,1% pour toucher son plus bas niveau depuis neuf ans à 21,23 dollars, avant de terminer sur un repli de 4,29% à 22,10 dollars.