Bonne nouvelle pour l'économie française. La consommation des ménages en produits manufacturés a rebondi de 2% en France en décembre par rapport à novembre, même si elle enregistre un recul de 0,2% sur l'ensemble du quatrième trimestre, selon des données corrigées (CVS/CJO) publiées ce mercredi par l'Insee. Il s'agit de la plus forte hausse d'un mois sur l'autre depuis août 2006, quand la consommation des ménages en produits manufacturés avait augmenté de 2% également.

Le chiffre mensuel de novembre, initialement annoncé en baisse de 0,1%, a en outre été révisé en hausse de 0,1%. Les économistes s'attendaient à un tel rebond de la consommation en fin d'année, qui a été soutenue par la période des fêtes.

Sur douze mois, la progression de la consommation des ménages en produits manufacturés s'établit à 3,9%. Au troisième trimestre, la consommation des ménages en produits manufacturés avait progressé de 1,9%.

"Ce chiffre du mois de décembre est donc rassurant à plus d'un titre, estime l'économiste Nicolas Bouzou (Asterès). Déjà, il montre que, même si les ménages ont le moral en berne, cela ne les empêche pas de dépenser. Avec un peu de recul, on se rend compte que la poussée de l'inflation (laquelle tourne désormais autour de 2,5% et devrait même aller se promener dans les mois qui viennent du côté des 3%) rend les dépenses des ménages volatiles et sans doute plus sélectives, mais qu'elle ne les fait pas plonger."

L'économiste voit un "autre signe rassurant: les dépenses en biens durables sont très dynamiques en décembre (+3,8% sur un mois, +11,6% sur un an). Or, ce sont elles qui donnent le pouls des comportements de consommation des ménages. Les dépenses d'équipement du logement sont en progression, et la reprise de la consommation en automobiles se confirme."

"Sur l'ensemble de l'année, la consommation des ménages en produits manufacturés a finalement crû de 3,5%, ce qui est beaucoup, et même sensiblement plus qu'en 2006 (2,7%). D'après nos calculs, en 2007, la consommation totale des ménages aura donc augmenté de 2,2%, après 2,3% en 2006", poursuit l'expert.