Continental prêt à se vendre à Schaeffer s'il paie plus

Le conseil de surveillance de l'équipementier automobile allemand a rejeté l'offre de rachat de son compatriote, le groupe familial Schaeffler. Continental a toutefois estimé qu'un accord avec Schaeffler était souhaitable, et qu'il était prêt à des discussions si le groupe familial payait une prime.

Ce n'est pas une fin totale de non recevoir que Schaeffer a reçu concernant son offre sur Continental. Le conseil de surveillance de l'équipementier automobile a certes rejeté l'offre de rachat de son compatriote familial Schaeffler. Mais il souhaite un accord.

L'instance de contrôle a jugé insuffisante la proposition de la famille installée en Bavière qui valorise son concurrent nordiste à plus de 11 milliards d'euros soit 70,12 euros par action. D'ailleurs, le cours de Bourse de Continental à la clôture de Francfort s'échangeait au delà, à 72,57 euros.

Le groupe de Hanovre a toutefois estimé qu'un accord avec Schaeffler était souhaitable, "après des discussions intensives" selon un communiqué. Le directoire a le soutien du conseil du surveillance pour mener des discussions avec le groupe familial bavarois si celui-ci paie une prime "appropriée" aux actionnaires de Continental ou s'il plafonne sa participation dans une limite "acceptable".

La semaine dernière, Mannfred Wennemer, fort d'une réputation de patron intransigeant, champion des délocalisations et des rachats, s'était emporté contre Schaeffler, traitant le spécialiste des roulements à bille d'"égoïste" et d'"irresponsable". Le PDG de Continental n'a pas digéré que Schaeffler Gruppe annonce détenir 36% des actions, soit une participation suffisante pour contrôler les décisions stratégiques de son concurrent de Hanovre. De fait, Mannfred Wennemer veut que Schaeffer se contente de 20% environ des titres, soit moins qu'une minorité de blocage fixée à 25% en Allemagne.

Le conseil de surveillance n'a pas publiquement fixé de limite "acceptable" dans la déclaration publiée mercredi. Mais elle permet au moins à Manfred Wennemer de sauver la face, quand la presse allemande estime qu'il est menacé à la tête de Continental. Du côté des clients de Continental, le discours est encore plus clair: Volkswagen, Opel et Porsche ont appuyé le principe d'un rapprochement alors que, sans l'accord des constructeurs automobiles, Schaeffler n'avait aucune chance.

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