François Fillon ne veut pas repousser l'âge légal de la retraite

Le Premier ministre réaffirme que repousser l'âge légal de la retraite au delà de 60 ans ne constitue pas "une piste" de la réforme du régime général. Sur l'accueil des enfants à l'école les jours de grève, il laisse les Français juges de l'attitude des maires.

Le Premier ministre François Fillon a réaffirmé ce lundi matin que repousser l'âge légal de la retraite au delà de 60 ans ne constitue pas "une piste" de la réforme du régime général. "Il y a eu une réforme des retraites en 2003. On la met en oeuvre. Elle a d'ailleurs été à l'époque soutenue par des organisations syndicales importantes. Il n'y a pas de raison de se dédire par rapport aux engagements qui ont été pris", a déclaré le Premier ministre sur France Info.

Selon le chef du gouvernement, l'allongement de la durée de cotisation de 40 à 41 ans, point central de la nouvelle réforme, "n'est peut-être pas soutenu par les organisations syndicales, mais les sondages montrent que les Français eux comprennent qu'il n'y a pas d'autre option avec l'allongement de la durée de la vie".

Par ailleurs, il s'est déclaré "incapable de dire" quand la crise économique et financière se terminerait. "Je reviens des Etats-Unis, les autorités financières, politique américaines elles-mêmes sont bien incapables de dire si la crise est derrière nous ou si l'année 2009 sera encore une année de crise pour l'économie américaine", a-t-il ajouté.

Enfin, il a souligné que la mise en place d'un service minimum d'accueil à l'école lors de la journée de grève du 15 mai était destinée à "venir en aide aux Français, sans en rien remettre en cause les mouvements de protestation". "C'est une disposition qui a été mise en place déjà dans le passé et que nous voulons remettre en place aujourd'hui", a-t-il rappelé.

"Les mairies qui ne veulent pas le faire ne le feront pas, les Français jugeront quelles sont les collectivités locales qui cherchent à se décarcasser pour venir en aide aux Français, sans en rien mettre en cause les mouvements de protestation", a-t-il déclaré. "L'efficacité d'un mouvement de protestation n'est pas totalement liée, je l'espère, à l'importance de la gêne qu'il occasionne aux familles", a ajouté le Premier ministre.

"Le fait que les enfants puissent être accueillis dans les écoles, je pense que c'est aujourd'hui une condition essentielle du respect des obligations du service public (...) Le service public, c'est pour tout le monde et c'est tout le temps", a insisté François Fillon.

Le maire de Paris, le socialiste Bertrand Delanoë, a déclaré ce week-end qu'il ne demanderait pas à ses services d'organiser le service minimum pour l'accueil des enfants le 15 mai prochain.

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