Wall Street a fini en nette hausse vendredi, les résultats trimestriels de la banque Citigroup et du groupe internet Google apaisant les craintes des investisseurs sur l'impact de la crise sur les entreprises. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a progressé de plus de 200 points (228,87) à 12.849,36 points (+1,81%), soit son plus haut niveau depuis le 10 janvier. L'indice Nasdaq, à forte composante technologique, a pour sa part avancé de 61,14 points à 2.402,97 (+2,61%), un plus haut depuis le 1er février. De son côté l'indice élargi Standard and Poor's 500 a empoché 24,77 points à 1.390,33 points (+1,81%), son meilleur niveau depuis le 1er février.

"Les investisseurs ont été submergés par une série de résultats positifs des entreprises", ont expliqué les analystes du site d'informations financières Briefing.com. Considérée comme l'une des institutions financières les plus affectées par la crise du "subprime", Citigroup a annoncé une perte de 5,1 milliards de dollars sur les trois premiers mois de l'année, contre 10 milliards de dollars fin 2007. Elle a aussi annoncé la suppression de 9.000 emplois.

Mais "Citigroup donne l'impression aux investisseurs que le pire de la crise est passé et que les banques sont prêtes à repartir d'un bon pied", a commenté Al Goldman (Wachovia Securities). L'action a été saluée (+4,49%) et a tiré les autres titres du secteur financier. Goldman Sachs a pris 4,55%, Bank of America 2,91%, Lehman Brothers 4,26%, Merrill Lynch 1,37% et JPMorgan Chase 1,42%.

Autre groupe qui suscitait les craintes de Wall Street, le leader mondial de la publicité en ligne Google a bondi de 20,16%, après avoir annoncé mercredi un bénéfice trimestriel en forte hausse et supérieur aux attentes, en dépit du ralentissement économique. Pour Al Goldman, "Google a apaisé les craintes sur sa croissance, alors que les investisseurs craignaient que celle-ci ne soit compromise par la crise".

L'enthousiasme des investisseurs était aussi nourri par des bénéfices trimestriels meilleurs que prévu du constructeur d'engins de chantier Caterpillar et du fabricant d'automatismes Honeywell. Les titres ont gagné respectivement de 8,51% et 6,25%. "Les résultats solides des multinationales montrent qu'elles n'ont pas été beaucoup affectées par la crise, notamment en raison de leur activité à l'international", a commenté Marc Pado (Cantor Fitzgerald). Le fabricant de photocopieurs Xerox a grapillé 0,48%, ses résultats étant conformes aux attentes, hors impact de l'exceptionnel.

L'éditeur de jeux vidéos Electronic Arts a vu son titre s'apprécier de 0,86%, après qu'il eut annoncé vendredi la prolongation d'un mois de son offre sur son concurrent new-yorkais Take-Two. L'opérateur téléphonique AT&T a engrangé 0,04%. Il a annoncé vendredi la suppression de 4.500 personnes, dans un souci de rationalisation de ses structures administratives.

Les groupes énergétiques ont bénéficié du nouveau record du prix du baril de pétrole, qui a touché le seuil des 117 dollars à New York. ConocoPhillips a pris 1,30%, Chevron 1,29% et ExxonMobil 0,66%. Sur le marché obligataire, le rendement du bon du Trésor à 10 ans est monté à 3,743%, contre 3,729% jeudi, alors que celui à 30 ans a reculé à 4,517%, contre 4,524% la veille.