Nicolas Sarkozy obtient un accord entre Russes et Géorgiens

Tbilissi et Moscou ont donné leur accord de principe à un plan de paix préparé par l'Union européenne présidée par Nicolas Sarkozy, alors que les Etats-Unis manifestent leur désapprobation à l'égard des opérations militaires de la Russie en Géorgie.

Le président français Nicolas Sarkozy, président en exercice de l'Union européenne, et son homologue géorgien Mikhaïl Saakachvili se sont entendus mardi soir sur une version amendée d'un plan de paix en six points, approuvé un peu plus tôt par le président russe Dmitri Medvedev.

"Il s'agit d'un document politique. C'est un accord de principes (...) et je pense que nous avons une totale convergence de vue", a déclaré Mikhaïl Saakachvili lors d'une conférence de presse commune avec Nicolas Sarkozy.

Ce "texte-cadre" sera présenté aux ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne (UE) ce mercredi à Bruxelles "pour qu'il soit soutenu et garanti" par l'UE, a précisé le président français, qui s'était d'abord rendu dans la journée à Moscou. "Ce texte servira de base à la préparation d'un document juridique sous la forme d'une résolution qui sera déposée au Conseil de sécurité de l'Onu", a poursuivi Nicolas Sarkozy.

Le président géorgien a pour sa part insisté sur le fait que la perspective de discussions ultérieures sur le statut de l'Abkhazie et de l'Ossétie du sud, initialement prévue par le texte en six points avait été écartée. "Nous ne voulons laisser aucun doute (sur le fait que) l'intégrité territoriale et l'appartenance de l'Ossétie du sud et de l'Abkhazie (les deux territoires séparatistes en question, ndlr) à la Géorgie ne pourra jamais être mise en doute", a insisté le président géorgien.

Le plan prévoit par ailleurs que les parties russe et géorgienne s'engagent à ne pas "recourir à la force", à "cesser les hostilités de façon définitive", assurer un "accès libre à l'aide humanitaire", que les forces géorgiennes doivent retourner "dans leur lieu habituel de cantonnement", tandis que l'armée russe doit se retirer "sur les lignes antérieures au déclenchement des hostilités".

Avant d'accepter un accord, la Géorgie a annoncé quitter la Communauté des Etats indépendants, qui regroupe sous la houlette de la Russie douze des quinze ex-républiques soviétiques, et demandé une "assistance militaire" à l'Otan, notamment pour remplacer son système de radars détruit par l'offensive russe.

Du côté des Etats-Unis, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a déclaré que les opérations militaires russes en Géorgie avaient mis en péril l'intégration de la Russie au sein des institutions internationales. "Il existe un certain nombre d'opportunités pour la Russie de faire marche arrière et de démontrer qu'elle essaie de se comporter conformément aux principes du XXIe siècle" a déclaré la responsable américaine.

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