Jean-Claude Mailly (FO) agite la menace d'un mouvement social

Selon le patron de FO, tous les indicateurs sont au rouge. Il évoque un possible mouvement social à court terme.

Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force Ouvrière (FO), n'est pas content et il menace le gouvernement d'un mouvement social. Il a dénoncé, ce mardi sur RTL, "le coup de com" du Premier ministre, François Fillon, sur la croissance. Selon le leader syndical, "la situation s'est fortement dégradée en un trimestre, tous les indicateurs sont au rouge, la croissance, la production, l'emploi, le pouvoir d'achat. Il y a nécessité d'agir, on ne peut pas dire on va attendre".

"Il y avait des initiatives à prendre, visiblement (le discours de François Fillon lundi, après la réunion des ministres "économiques" à Matignon) a été un coup de com, puisqu'il n'a rien annoncé de particulier", a-t-il ajouté. Evoquant un éventuel mouvement social, Jean-Claude Mailly a estimé qu'il ne fallait "pas grand chose pour qu'il y ait un mouvement qui parte".

"On ne peut pas dire quoi, il faut un phénomène déclenchant, il peut arriver et ce jour-là, il y aura des banderoles: "et ma grève, tu la vois ?", cela s'adressera au président de la république", a-t-il déclaré, faisant référence aux propos de Nicolas Sarkozy, début juillet, qui avait affirmé: "désormais, quand il y a une grève, personne ne s'en aperçoit".

Le patron de FO a également déploré n'avoir reçu aucune réponse du Medef à sa demande d'ouvrir des négociations sur le principe d'une contribution transport qui serait versée aux salariés sur leur feuille de paye pour faire face à la hausse du coût des trajets domicile-travail. François Fillon a demandé en juin aux partenaires sociaux de lui faire part avant le 15 septembre de leurs propositions sur cette aide aux transports.

"Dès le lendemain, j'ai écrit aux trois organisations patronales pour ouvrir une négociation: j'ai une réponse positive des artisans et des PME, mais le Medef est aux abonnés absents", a regretté Jean-Claude Mailly, qui demandera au gouvernement, "si au 15 septembre il n'y a rien", "de prendre la décision concertée, très rapidement, sans attendre une initiative du côté de la négociation, si le patronat ne veut pas négocier".

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