EasyJet table toujours sur une croissance de son activité

La compagnie aérienne irlandaise publie ce jeudi un chiffre d'affaires pour le dernier trimestre 2007 en hausse de 14,1%. Le transporteur à bas coûts continue de tabler sur une hausse de ses revenus cette année, malgré un contexte difficile. Il va aussi investir sur le marché français en lancant de nouvelles lignes, notamment à partir de l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle.

Malgré un environnement économique pour le moins incertain, la compagnie aérienne irlandaise à bas coût Easy Jet a annoncé ce jeudi une hausse de 14,1% de son chiffre d'affaires au premier trimestre (s'achevant fin décembre) de son exercice 2007/2008, à 418 millions de livres (559,3 millions d'euros). Le revenu par siège augmente pour sa part de 0,5%.

Pour le seul mois de janvier, le trafic passagers a également augmenté de 7,3% et le coefficient d'occupation est ressorti à 72% contre 74,9% un an auparavant.

Surtout, EasyJet a confirmé sa prévision d'une hausse de 20% du bénéfice imposable annuel pour l'exercice en cours (s'achevant fin septembre). La compagnie aérienne à bas tarifs ajoute même que le revenu du deuxième trimestre devrait dépasser ses projections initiales, en raison d'une hausse de la surcharge des bagages contrôlés et de la fermeté de l'euro mais que cela serait compensé par une croissance des charges sur l'ensemble de l'année.

La compagnie irlandaise est la seule, avec son homologue Ryanair, parmi les autres compagnies aériennes européennes a prévoir une croissance de son activité dans les prochains mois. Et ce malgré le ralentissement prévu sur son principal marché, au Royaume-Uni, où la croissance de l'activité devrait atteindre 1,8% en 2008, la plus faible depuis 1992.

EasyJet compte notamment appuyer sa croissance grâce à l'extension de sa flotte, avec la réception de nouveaux avions Boeing cette année et des commandes prévues à Airbus. La compagnie a également annoncé ce jeudi l'ouverture de nouvelles lignes et notamment à partir de l'aéroport de Roissy Charles de Gaulle. Jusqu'ici, les vols sur Paris de la compagnie ne décollaient qu'à partir d'Orly.

La compagnie low-cost, numéro deux sur le marché français, vient ainsi marcher de plus en plus sur les plates bandes d'Air France-KLM. Là où on l'attendait sur des vols internationaux (Cracovie, Hambourg, Venise), EasyJet va également assurer des vols domestiques, à destination de Biarritz. Mais la compagnie irlandaise ne s'arrête pas là et va aussi desservir Marrakech (Maroc). De quoi venir concurrencer cette fois la fililale low-cost d'Air France-KLM, Transavia.

"Plus que jamais, Easyjet est la meilleure alternative française à Air France", a déclaré le patron de la low cost, Andy Harrison. EasyJet vise ainsi 12 millions de passagers à partir de la France vers 80 destinations à l'horizon 2011, grâce à un investissement de 600 millions d'euros et à la création de deux nouvelles bases cette année, à Roissy-CDG donc mais aussi à Lyon-Saint-Exupéry.

Le lancement de ces deux nouvelles bases s'est fait en présence du secrétaire d'Etat français à la Consommation et au Tourisme, Luc Chatel. "Si je suis présent parmi vous, c'est que je considère que le développement du low cost en France, c'est bon pour les consommateurs et le tourisme. La place du low cost aérien est insuffisante en France, quand on regarde les pays autour de nous", a-t-il estimé.

Selon des chiffres diffusés par Easyjet, la France aurait un taux de pénétration du low-cost de l'ordre de 19% contre 37% en moyenne européenne et 55% pour l'Espagne par exemple. "Nous restons la première destination mondiale touristique en nombre de visiteurs, mais notre ambition est d'avoir une nouvelle clientèle, tout en faisant en sorte que les touristes consomment et achètent", a conclu Luc Chatel.

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