Le président Nicolas Sarkozy a adressé au nouveau patron de la SNCF Guillaume Pepy sa lettre de mission qui a été rendue publique. L'Elysée précise que c'est la première fois qu'une telle feuille de route est fixée au numéro un de l'opérateur ferroviaire français.

Dans ce document, le Chef de l'Etat lui demande d'élaborer un plan stratégique "avant l'été 2008" et lui fixe cinq "chantiers-phares" dont le fret et les trains régionaux en Ile-de-France. Guillame Pepy aura devra assurer "le développement et la modernisation de l'entreprise.

Le Conseil des ministres a nommé ce mercredi comme on s'y attendait Guillaume Pepy président du conseil d'administration de la SNCF pour un mandat de cinq ans. Jusque là directeur général du groupe ferroviaire, il avait été désigné la semaine dernière par le gouvernement pour succéder à Anne-Marie Idrac, restée seulement vingt mois à la tête de la SNCF.

C'est une consécration pour cet homme de 49 ans qui avait été directeur de cabinet de Martine Aubry, l'ex-ministre socialiste du Travail et qui rêvait depuis longtemps de passer de numéro deux à numéro un de la SNCF où il s'est illustré notamment en menant des négociations sociales serrées avec les syndicats, y compris récemment sur l'évolution des régimes spéciaux de retraite.

Le porte-parole du gouvernement, Laurent Wauquiez, a indiqué qu'il illustre le "choix de prendre quelqu'un qui connaît la SNCF de l'intérieur, qui est apprécié des syndicats et qui aura la capacité de répondre dans une période où beaucoup de défis attendent la SNCF, notamment autour des questions du fret".

Il a souligné que cette nomination d'un homme plutôt marqué à gauche montrait la volonté du gouvernement de privilégier la compétence. Ce n'est pas la première fois qu'un gouvernement de droite choisit un responsable de la SNCF qui ne soit pas de son bord. Il y avait eu un précédent avec la nomination de Louis Gallois (aujourd'hui président d'EADS, la maison-mère d'Airbus).