Baisse plus importante que prévu des stocks de brut américains

Les réserves de brut des Etats-Unis ont fondu de 1,6 million de barils, à 295,3 millions de barils lors de la semaine achevée le 18 juillet. Les analystes tablaient sur un repli de seulement 600.000 barils. Les cours de l'or noir continuent de se replier.

Les stocks américains de pétrole brut ont baissé plus qu'attendu aux Etats-Unis. Les réserves ont fondu de 1,6 million de barils en comparaison de la semaine antérieure, ressortant ainsi à 295,3 millions de barils. Les analystes tablaient sur un repli de seulement 600.000 barils. Les stocks de brut avaient progressé la semaine dernière de 3 millions de barils, alors même qu'une baisse était attendue. Inférieurs de 14,6% à leur niveau de l'année dernière, ces stocks se situent "dans la moitié inférieure de la fourchette moyenne pour cette période de l'année", a précisé le département américain de l'Energie (DoE).

A l'inverse, les stocks d'essence augmentent fortement. Le département américain de l'Energie (DoE) a annoncé, ce mercredi 23 juillet, que ces réserves ont augmenté de 2,9 millions barils, passant donc à 217,1 millions de barils la semaine achevée du 18 juillet, contre une progression de seulement 200.000 barils attendue. Ils sont supérieurs de 6% à leur niveau de l'année dernière, et se maintiennent ainsi "juste au dessus de la limite haute de la fourchette moyenne pour cette période de l'année", selon le DoE.

Quant aux réserves de produits distillés, elles ont été conformes aux prévisions des analystes. Les stocks ont augmenté de 2,4 millions de barils (2,5 millions étaient prévus), passant donc à 128,1 millions de barils. Supérieurs de 0,5% à leur niveau de l'année dernière, ces stocks se situent "dans la moitié supérieure de la fourchette moyenne pour cette période de l'année", est-il indiqué.

Le niveau de ces réserves est observé de près par les investisseurs pendant la période des grands déplacements estivaux en voiture, d'autant que le marché s'inquiète actuellement des conséquences du ralentissement économique sur la consommation d'or noir. Ces chiffres confirment la contraction en cours de la demande dans les pays industrialisés, notamment aux Etats-Unis, en raison des cours record du brut, du ralentissement économique généralisé et de la baisse des subventions sur le carburant dans les pays émergents "Durant la première moitié de l'année, la demande pétrolière américaine a dépassé les prévisions les plus pessimistes. Elle est le signe le plus manifeste de la destruction de la demande dans les pays industrialisés de l'OCDE", ont ainsi estimé les analystes de la banque Lehman Brothers, cités par l'Agence France Presse (AFP).

"Le nombre de kilomètres parcourus en voiture aux Etats-Unis a baissé de 2,1% cette année, quand le prix du gallon d'essence a atteint 4,10 dollars", ont-ils souligné, ajoutant "qu'en dépit d'une vigueur étonnante (de la consommation) en Chine, de pics de demande au Japon résultant de pannes d'énergie nucléaire, et d'une croissance articifiellement élevée de la demande européenne sur un an - due à un hiver 2007 anormalement doux - la demande mondiale s'est au total affaiblie de manière importante". Certes, poursuit Lehman Brothers, la demande pétrolière continue à croître dans les pays émergents, mais "la contraction de l'offre dans les pays industrialisés compense largement la forte croissance pétrolière dans les pays émergents".

Sur les marchés, le pétrole s'inscrit en baisse mercredi pour la deuxième séance consécutive, alors que les stocks américains d'essence et de produits distillés sont ressortis en hausse plus importante que prévu. Vers 18 heures à Paris, le baril de Brent pour livraison en septembre baissait de 1,89 dollar, à 127,66 dollars par rapport à la clôture de mardi soir sur l'InterContinental Exchange de Londres. A la même heure, le baril de "light sweet crude" pour livraison en septembre (premier jour de cotation de ce contrat) cédait 1,79 dollar à 126,63 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Même s'il se traite 20 dollars moins cher que son record absolu inscrit le 11 juillet, à 147,27 dollars, le prix du brut texan a gagné 30% depuis le début de l'année, à la faveur de la hausse de la demande chinoise.

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