Wendel chute encore en Bourse

L'action Wendel a reculé fortement ce jeudi, après le placement sous surveillance de ses notes d'endettement par Standard and Poor's. Les marchés s'inquiétent de la pression que subissent les actifs de la société d'investissement avec la baisse de leur cours en Bourse.

Le titre Wendel accuse une perte significative à la clôture: l'action recule de 6,33% à 65,38 euros. Le titre a déjà cédé plus de 25% depuis le début du mois, et affiche une chute approchant les 50% depuis un an.

"La note de crédit de Wendel continue à dépendre de la valorisation en Bourse de ses actifs, en particulier celle de Saint-Gobain. En l'absence d'une amélioration effective, une dégradation est probable", ont souligné les analystes de Merrill Lynch dans une note reprise par l'Agence France Presse (AFP). Saint-Gobain, dont Wendel détient plus de 21%, a perdu environ 20% de sa valeur en Bourse depuis le début du mois, et Legrand, dont Wendel contrôle 30%, a baissé de 14%.

Les analystes de Deutsche Bank ont estimé pour leur part que "la liquidité de Wendel n'est pas menacée" mais qu'il existait un "risque d'accroissement de la décote" du titre par rapport à la valeur de l'actif. "Une dégradation (de la notation) n'impacterait pas Wendel à court terme car le groupe a des liquidités adéquates basées sur une dette de long terme", selon Deutsche Bank. Selon cette dernière, une éventuelle dégradation "augmenterait le coût de la nouvelle dette" et "détériorerait le sentiment des investisseurs, provoquant une extension potentielle de la décote" par rapport à une valeur des actifs que la banque allemande estime à "77 euros l'action".

Selon l'AFP, les analystes d'Aurel estiment qu'"avec la cession d'Editis (pour 500 millions d'euros, ndlr), Wendel avait allégé les pressions sur sa note". Ils souligneraient toutefois que "si les cours de Bourse de ses participations ne se reprennent pas, Wendel n'aura d'autre solution que de procéder à de nouvelles cessions. Or, les conditions de marché ne sont pas favorables". "Le groupe est victime de pressions exogènes qu'il ne maîtrise pas (baisse des marchés boursiers, ralentissement économique)", résume Aurel.

Des infomations étonnantes car la note d'Aurel datée du mercredi 25 juin que latribune.fr a pu consulter estime au contraire que "nous estimons la baisse du cours de saint-Gobain exagérée et due en partie à des rumeurs de marché d'abandon par Wendel de sa participation : rumeurs infondées selon nous. Aussi, nous faisons confiance à Wendel qui met tout en oeuvre pour améliorer la profitabilité de ce groupe dont le cours se traite actuellement sur les niveaux de 1998...!!".

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