Vinci dispose d'une bonne visibilité sur 2008

Le groupe de BTP a clos 2007 sur un bénéfice net en hausse de 14,4%. Vinci table sur une croissance de son chiffre d'affaires de 10% environ pour cette année.

Vinci reste sur la bonne voie. Ce mercredi après la clôture de la Bourse, le groupe de construction, numéro un mondial du secteur, a publié des résultats annuels légèrement supérieurs aux prévisions des analystes interrogés par l'agence Reuters. En 2007, Vinci a dégagé un bénéfice net en hausse de 14,4%, à 1,46 milliard d'euros. Le chiffre d'affaires, déjà publié, a grimpé de 17%, à 30,4 milliards. En hausse de 17% également, le résultat opérationnel s'élève à 3,1 milliards d'euros. Conséquence de ces bons résultats, notamment liés à la hausse des péages autoroutiers et au gain de contrats d'exploitation d'autoroutes en Allemagne et en Grèce, la société distribuera la moitié de son bénéfice à ses actionnaires. Soit un dividende de 1,52 euro par action, en progression de 14,7%.

Pour 2008, Vinci table sur une croissance de son chiffre d'affaires de l'ordre de 10%. L'activité bénéficiera en effet de l'impact en année pleine des acquisitions réalisées en 2007 et, dans les concessions d'autoroutes, du trafic généré par les récentes mises en service de nouvelles sections. Au 31 décembre 2007, le carnet de commandes, en hausse de 20%, atteignait déjà 21,5 milliards d'euros, soit dix mois d'activité.

Ces bonnes perspectives pourraient redynamiser quelque peu le cours de Bourse. Après une longue période de repli depuis un plus-haut en mai 2007, à 62,42 euros, le titre n'est pas au mieux de sa forme. Depuis le début de l'année, il recule de 6,6%. Les investisseurs redoutent une contagion du ralentissement du secteur américain de la construction à l'Europe. Et s'interrogent sur la pertinence de certaines initiatives stratégiques, comme l'acquisition, le 2 janvier dernier, de 3,3% du capital d'Aéroports de Paris, alors que l'État n'a pas l'intention de privatiser prochainement le groupe de services aéroportuaires.

Cette faiblesse du titre pourrait, en tout cas, donner des idées d'investissement à certains. Artemis, holding de la famille Pinault, qui s'est invité au capital il y a un an, en détient 4,98%. L'homme d'affaires Romain Zaleski, lui, possède 2% du capital. Ces deux actionnaires pourraient mettre à profit le repli de l'action pour se renforcer et prendre une position dans le capital qui leur permettrait de se faire entendre de la direction. D'aucuns n'hésitent pas à leur prêter des intérêts communs. Les deux hommes ont eu un rôle clé dans l'affaire Arcelor-Mittal.

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