Alors qu'elle avait plutôt bien résisté à la crise du subprime en 2007, la banque américaine JPMorgan Chase, en passe de racheter son homologue Bear Stearns, accuse le coup au premier trimestre de cette année. Son bénéfice net a ainsi chuté de 50% à 2,4 milliards de dollars, soit 0,68 dollar contre 1,34 dollar un an auparavant.

La crise du crédit a obligé la banque à passer des dépréciations d'actifs de 5,1 milliards de dollars. Pour comparaison, au quatrième trimestre au cours duquel JPMorgan avait déjà souffert, la banque avait passé 1,3 milliard de dollars de dépréciations et 1,1 milliard de dollars de provisions pour pertes.

De son côté, le produit net bancaire (équivalent du chiffre d'affaires) s'élève à 16,89 milliards, en baisse de 11% et légèrement inférieur aux attentes.

Ce premier trimestre difficile rend JPMorgan plus que prudent pour le reste de l'année. Le PDG de la banque, Jamie Dimon, a ainsi déclaré dans un communiqué que le groupe s'attendait à "un environnement économique faible et à ce que les marchés de capitaux restent sous tension. Ces facteurs ont affecté et devraient continuer d'affecter défavorablement, nos pertes de crédit, notre volume global d'activité et nos bénéfices, peut-être jusqu'à la fin de l'année voire au-delà."

"Toutefois, nous sommes prêts à traverser cette période difficile, grâce à notre liquidité importante, nos réserves de crédit et nos marges opérationnelles et à positionner la banque sur une voie positive pour le futur", a-t-il conclu.