Un début d'année incertain

Les premières grandes ventes de 2008 ont eu lieu a Londres. Les records continuent de tomber. Mais certaines toiles ont été adjugées sous leur prix d'estimation.

En cette période de crise financière, les observateurs avaient l'oeil fixé sur Londres et les premières grandes vacations traditionnellement organisées par les deux géants, Chritie's et Sotheby's.

Comme toujours, ces deux maisons de vente mettent en avant leurs meilleures adjudications, réalisant une vacation totale de 116,7 millions de livres pour Sotheby's et 140 millions de livres pour Christie's pour l'art impressionniste et moderne.

Et cette fois encore, plusieurs records sont tombés, notamment pour quelques peintres de l'école austro-germanique du début du XXème siècle: une huile de Franz Marc a été vendue 12,3 millions de livres, une autre de Alexej von Jawlensky 9,49 millions de livres. Même succès pour certains désormais classiques: un portrait de Dora Mar par Picasso a été adjugé 7,42 millions de livres et un buste de Giacometti 5,62 millions de livres.

Au chapitre des records, on trouve une fois de plus Francis Bacon, cette fois pour un triptyque considéré comme majeur, cédé 26,3 millions de livres, le prix le plus élevé pour une oeuvre d'après-guerre (exécutée entre 1974 et 1977) en Europe. Record du monde également pour trois artistes de la fin du XXème siècle: 7,3, 6,8 et 1,47 millions de livres pour des oeuvres respectivement signées de Richter, Fontana et Riley.

Reste que d'autres toiles d'artistes renommés ont été adjugées au bas de l'estimation, parfois en dessous: c'est le cas pour certaines réalisations d'Andy Warhol, Damien Hirst ou même Mark Rothko dont la cote avait été pulvérisée en automne dernier avec 72 millions de dollars.

Ces "petits" résultats, dus également a une estimation trop élevée, pourraient être la deuxième mise en garde du marché (quelques tableaux impressionnistes avaient été adjugés nettement sous leur estimation basse cet automne à New York), l'évolution des enchères suivant généralement, avec quelques mois de retard, les soubresauts de la Bourse.

Ces résultats mitigés peuvent également traduire une plus grande sélectivité des acheteurs, ces derniers n'hésitant pas surenchérir pour les valeurs sûres, et délaisser les oeuvres de qualité plus moyenne.

Les ventes de la semaine prochaine à New York cette fois pourraient confirmer cette (nouvelle) tendance.

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