Comme l'affirmait dès le 17 juillet "La Tribune", José Luis Duran pourrait voir ses jours comptés à la tête de Carrefour. Ce week-end, ce sont cette fois des informations du Financial Times qui relancent les interrogations. Le quotidien affirme qu'un cabinet de chasseur de têtes a été chargé de trouver un remplaçant au directeur général du groupe de grande distribution.

Selon le quotidien britannique, "des chasseurs de têtes ont été chargés de trouver un remplaçant à José Luis Duran (...) alors que le cours de Bourse de Carrefour a chuté de 37% cette année". "Un homme d'affaires important a été approché par un chasseur de têtes avant l'assemblée de cette semaine", ajoute le FT.

Le journal précise par ailleurs que le conseil d'administration serait divisé sur le sort du dirigeant espagnol: "certains administrateurs veulent lui donner au moins six mois pour qu'il montre qu'il peut redresser la société mais une minorité d'entre eux pense qu'il est trop tard".

Dans son édition du 17 juillet, "La Tribune" révélait déjà que, face à la chute du titre, Blue Capital -qui représente le fonds d'investissement Colony et le groupe Arnault- actionnaire à 13,55% de Carrefour, "aimerait placer à la tête du groupe un nouvel homme".

Toutefois, dimanche, le groupe a démenti avoir entrepris une telle démarche. "Le conseil d'administration de Carrefour dément avoir mandaté un cabinet de chasseur de têtes pour remplacer José Luis Duran, qu'il vient de nommer directeur général à l'issue de l'assemblée générale du 28 juillet", a ainsi déclaré un porte-parole du groupe.

Les actionnaires de Carrefour, réunis le 28 juillet dernier lors d'une assemblée générale extraordinaire, ont approuvé un changement de statut. La société Carrefour est désormais doté d'un conseil d'administration au lieu d'un conseil de surveillance et d'un directoire. José Luis Duran, ancien président du directoire, a été nommé directeur général mais ne siège pas au conseil d'administration.