Troisième trimestre dans le rouge pour l'assureur AIG, frappé lui aussi par la crise financière. Entre avril et juin, l'américain a enregistré une perte nette de 5,36 milliards de dollars (3,47 milliards d'euros), contre un bénéfice de 4,28 milliards un an auparavant. Hors exceptionnel, le déficit atteint 1,32 milliard de dollars (855 millions d'euros), soit 51 cents par action. Les analystes tablaient en moyenne sur un bénéfice de 63 cents et les plus pessimistes anticipaient une perte de 31 cents par action.

Le groupe a justifié cette contre performance notamment par une charge de 5,56 milliards de dollars (3,60 milliards d'euros) dans ses comptes, au titre de la perte de valeur de son portefeuille de contrats assurant le risque de crédits (CDS) des entreprises.

Il a également enregistré un manque à gagner de 6,09 milliards de dollars (3,95 milliards d'euros) à cause de dépréciations liées, entre autres, à son portefeuille de produits structurés liés à des crédits hypothécaires.

Enfin, un manque à gagner de 518 millions de dollars (336 millions d'euros) est à déplorer en raison d'une mise à niveau comptable de la valeur de son portefeuille de produits CDS.

Au premier trimestre 2008, AIG avait subi la pire perte de son histoire : 7,8 milliards de dollars, ce qui l'avait conduit à lever 20 milliards de dollars sur les marchés en mai.

Robert Willumstad, le nouveau PDG du numéro un mondial de l'assurance, a annoncé que le groupe mène "une revue de détail" de toutes les activités du groupe.