La progression de la gauche aux cantonales devra être confirmée au deuxième tour

Le PS devrait s'emparer de la Corrèze, fermant la parenthèse Chirac, et de la Seine-Saint-Denis, clôturant l'ère PC.

Le PS progresse fortement aux premier tour des élections cantonales du dimanche 9 mars, qui se déroulaient en parallèle avec les élections municipales. Sur l'ensemble des 2.020 cantons à renouveler, soit la moitié des sièges de conseillers généraux qui sont en jeu sont tous les trois ans, le PS obtient 26,69% des suffrages, l'UMP 23,30% les divers droite 16,01%, le PCF 8,74%, les divers gauche 6,50%, le MoDem 4,24% et les Verts 3,94%, selon une estimation du ministère de l'Intérieur. A la veille des élections, la gauche présidait 51 conseils généraux sur 101.

La victoire du PS semble acquise en Corrèze, dont s'étaient emparés les jeunes loups pompidoliens menés par Jacques Chirac, au milieu des années 60. François Hollande, leader du PS, élu dès le premier tour, devrait être élu à la présidence d'un conseil général où siège Bernadette Chirac. De même, le PS semble bien parti pour remporter le conseil général de Seine-Saint-Denis, contrôlé par le PCF depuis sa création, en 1967.

En revanche, il ne semble pas être en mesure de s'emparer de la Vienne et de l'Eure-et-Loir, où il entretenait quelques espoirs. Pire, il est très menacé en Seine-et-Marne, dont il détenait la présidence du conseil général depuis 2004.

Si la droite résiste bien dans ces départements, elle ne semble pas pouvoir parvenir à s'emparer de l'Oise ou reconquérir le Cher, passé à gauche en 2001 pour la première fois de son histoire.

Cependant, le nombre important de ballotages rend impossible toute analyse définitive. C'est notamment le cas en Charente-Maritime, où la droite détenait la majorité avec un seul siège d'avance. Le PS devrait l'emporter dans deux cantons mais est menacé dans trois autres.

C'est aussi le cas dans la Somme. Les abstenstionistes trancheront.

Le cas de l'Allier est, aussi, très aléatoire. Sur cette terre de communisme rural, la droite (baptisée localement URB) présidait l'assemblée départementale malgré une majorité de conseillers généraux de gauche, acquise à l'occasion d'une récente partielle. Au premier tour, quatre conseillers de droite ont été réélus, mais le résultat du second tour sera très serré et il n'est pas sûr que l'URB sauve sa présidence. Il ne faut cependant pas exclure une surprise, à l'image de ce qui s'est passé aux municipales à Montluçon où, en raison d'une division de la gauche, l'équipe sortante, menée par l'UMP Daniel Dugléry, a été reconduite dès le premier tour.

Le bilan des départements passant de droite à gauche ou inversement ne pourra être établi qu'au soir du second tour, dimanche 16 mars.

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