La croissance française ne dépasse pas 1,9% en 2007, au plus bas des objectifs gouvernementaux

La croissance française n'a pas atteint le seuil des 2% espéré par le gouvernement après un quatrième trimestre en net ralentissement . Sur l'ensemble de 2007, les dépenses de consommation des ménages restent soutenues, en hausse de 2,3%. Pour la deuxième année consécutive, l'Allemagne, avec 2,5% de hausse de son PIB, fait mieux que l'Hexagone.

Le produit intérieur brut (PIB) de la France a progressé de 0,3% en volume au quatrième trimestre 2007 et de 1,9% sur l'ensemble de l'année, selon les premiers résultats des comptes trimestriels publiés ce jeudi par l'Insee. Le gouvernement visait une croissance vers le bas de sa fourchette cible de 2-2,5%, qu'il a reconduite pour 2008.

Ce niveau de croissance reste, cette année encore, inférieur à celui de l'Allemagne qui vient d'être connu et a atteint, lui, 2,5%. C'est la deuxième année consécutive que notre voisin d'outre-Rhin dépasse la France, en termes de PIB. Selon les statistiques de l'OCDE, le PIB français avait progressé plus fortement que celui de l'Allemagne de manière ininterrompue depuis 1995, année où la suprématie allemande a pris fin, jusqu'en 2006.

Le PIB français avait rebondi de 0,8% au troisième trimestre après avoir progressé de 0,3% au deuxième et de 0,6% au premier. Il avait augmenté de 2,2% en 2006 et de 1,7% en 2005.

Au quatrième trimestre, les dépenses de consommation des ménages n'ont progressé que de 0,4%, après 0,8% au trimestre précédent, contribuant à hauteur de 0,5 point à la croissance. Sur l'ensemble de l'année, les dépenses de consommation des ménages ressortent en hausse de 2,3%.

Leurs dépenses d'investissement ont augmenté de 1,1% au quatrième trimestre (après 0,6% au T3) et de 1,6% sur l'ensemble de l'année. Les dépenses d'investissement des entreprises non financières sont restées dynamiques (+1% après 1,1% au troisième trimestre). Sur l'ensemble de l'année, elles affichent une progression de 4,9%. L'investissement total progresse de 1% au quatrième trimestre (après 0,8% au troisième) et de 3,9% sur l'ensemble de l'année.

La contribution négative des variations de stocks à la croissance s'établit à 0,4 point de PIB au quatrième trimestre (après une contribution nulle au trimestre précédent) et 0,1 point sur l'ensemble de l'année. Côté échanges commerciaux, les exportations ont fléchi nettement au quatrième trimestre (-0,6% après +1,3% au troisième trimestre), mais moins que les exportations (-1,4% après +1%) : le solde extérieur contribue ainsi positivement pour 0,2 point à l'évolution du PIB, après une contribution de 0,1 point au troisième trimestre.

Mais sur l'ensemble de l'année, le commerce extérieur a contribué négativement à la croissance à hauteur de 0,3 point de PIB.

Les résultats détaillés des comptes nationaux trimestriels seront publiés le 28 mars.

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