Les commandes à l'industrie américaine restent bien orientées en avril

Pour le deuxième mois consécutif, les commandes à l'industrie américaine sont en hausse en avril. Dans une démarche inhabituelle, le patron de la Fed, Ben Bernanke, s'inquiète de la baisse du dollar.

Les commandes à l'industrie ont augmenté de 1,1% aux Etats-Unis en avril, en raison d'une demande vigoureuse pour les biens non durables qui a compensé le recul des commandes de bien durables coûteux, selon les chiffres publiés ce mardi par le département du Commerce, alors que les experts tablaient sur une légère baisse.

Cette hausse des commandes à l'industrie suit celle observée au mois de mars, révisée à 1,5% contre 1,3% en première estimation. Hors transports, très volatils, elles ressortent en hausse de 2,6%, comme en mars, ce qui semble montrer que l'industrie a conservé une partie de sa vigueur.

Les commandes en bien non durables s'inscrivent en hausse de 2,8% en avril, contre 3,1% au mois de mars. Les commandes de biens durables ont baissé de 0,6% en avril, contre 0,5% en première estimation, après un recul de 0,2% en mars.

Par ailleurs, le président de la Réserve fédérale (Fed), Ben Bernanke, s'est inquiété mardi en des termes inhabituellement clairs de la baisse du dollar et de ses effets inflationnistes sur l'économie américaine. "Les défis que notre économie a affrontés au cours de l'année écoulée ont pesé sur le taux de changes du dollar, ce qui a contribué à une hausse malvenue des prix à l'importation et de l'inflation des prix à la consommation", a-t-il affirmé.

"Nous sommes attentifs aux implications des changements de la valeur du dollar pour l'inflation et pour les attentes d'inflation, et nous continuerons à formuler notre politique pour contrer les risques (...) y compris le risque d'une érosion des attentes d'inflation à long terme", a-t-il ajouté lors d'une téléconférence retransmise depuis Washington. C'est la première fois que le président de la Fed, toujours très discret sur les questions de changes qui relèvent traditionnellement de la compétence du Trésor, dit aussi clairement ses inquiétudes sur le sujet.

Ben Bernanke a reconnu l'existence de dangers sur le font inflationniste, notamment "la possibilité que les prix des matières premières continuent d'augmenter" et le fait que les attentes d'inflation restent à un niveau élevé. Sur le chapitre de la croissance, il a estimé qu'elle allait sans doute être "relativement faible" au deuxième trimestre 2008 et s'améliorer ensuite, du fait des baisses de taux et du plan de relance budgétaire.

Mais, "tant que le marché de l'immobilier, et notamment les prix, n'auront pas montré des signes clairs de stabilisation, des risques demeureront pour la croissance", a-t-il averti. Il a enfin estimé que le fonctionnement des marchés financiers s'était "amélioré récemment", mais que "les conditions restent tendues".

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