Christine Lagarde évoque une possible hausse des prix du gaz

Après Jean-François Cirelli, le PDG de Gaz de France, c'est au tour de la ministre de l'Economie d'annoncer une possible hausse du prix du gaz pour compenser la flambée du pétrole. Pourtant Luc Chatel, le secrétaire d'Etat chargé de l'Industrie et de la Consommation avait écarté mercredi toute augmentation des tarifs.

Les jours se suivent et les déclarations du gouvernement ne se ressemblent pas. En pleine campagne pour la défense du pouvoir d'achat, l'annonce de la hausse des prix du gaz risque de faire mauvais effet. Et pourtant, Christine Lagarde, en visite ce jeudi dans le centre de recherche du nouveau géant français de l'énergie GDF Suez, affirme que l'Etat pourrait "ajuster" les tarifs du gaz compte tenu des prix du pétrole.

"Il est probable qu'on doive ajuster les tarifs (de gaz) compte tenu de l'évolution du coût de la matière (augmentation du prix du pétrole), de la molécule de gaz, et du mode d'indexation", a affirmé Christine Lagarde, au lendemain de la naissance officielle de GDF Suez. Elle a également indiqué que son ministère "réfléchissait à un meilleur mécanisme de tarification qui donne plus de visibilité à l'entreprise et plus de transparence pour les consommateurs".

Jean-François Cirelli, PDG de Gaz de France et futur numéro deux du nouveau groupe GDF Suez, avait déjà exprimé mercredi son inquiétude au sujet de la flambée des prix du pétrole qui pourrait conduire à une nouvelle hausse des prix du gaz.

Néanmoins, le secrétaire d'Etat à la Consommation, Luc Chatel, avait indiqué ce mercredi que le gouvernement ne prévoyait pas "à ce jour" d'augmentation du tarif du gaz, ajoutant qu'il préparait un nouveau mode de calcul de ces calculs, où l'Etat ne serait plus le seul décideur.

En marge de sa visite, Christine Lagarde en a profité pour commenter les chiffres de l'inflation. Selon elle, l'inflation en France, qui a atteint en juin un record de 3,6% sur un an, sera inférieure à ce niveau à partir de l'automne, "et peut-être un peu avant".

Fusion GDF Suez: dividende exceptionnel 2008 de 600-650 millions d'euros pour l'Etat

Le dividende exceptionnel que le nouveau groupe GDF Suez doit verser à ses actionnaires en 2008 représentera entre 600 et 650 millions d'euros pour l'Etat français, selon le ministère de l'Economie. GDF Suez versera un dividende exceptionnel de 0,80 euro par action, d'ici à la fin de l'année à ses actionnaires. Le premier d'entre eux est l'Etat français avec 35,7% du capital et celui-ci devrait gagné "plus de 600 millions" d'euros. Ce dividende exceptionnel "s'ajoutera au dividende ordinaire versé en 2009 au titre des résultats de l'exercice 2008, et dont les principes ont déjà été communiqués au marché, a précisé le nouveau géant de l'énergie. GDF et Suez avaient annoncé en octobre viser pour le nouveau groupe une croissance du dividende par action de 10 à 15% par an en moyenne entre le dividende payé en 2007 et celui payé en 2010.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.