Mardi noir pour l'action du groupe VMware, spécialiste de la virtualisation informatique (technique permettant d'utiliser n'importe quel poste de travail ou serveur pour accéder à des applications centralisées), qui dévisse de près de 30% à Wall Street. Il faut dire que le groupe vient de lancer un "sales profit". Autrement dit, il abaisse sa prévisions de chiffre d'affaires pour 2008. La croissance de celui-ci devrait être "légèrement inférieur aux 50%" prévus initialement.

Le groupe laisse en revanche inchangée sa prévision pour le deuxième trimestre. En 2007, VMware a réalisé 1,3 milliard de dollars de chiffre d'affaires et généré 218 millions de dollars de profit net.

Côté annonces, ce n'est pas tout car le groupe a aussi fait part de la démission de Diane Greene, PDG du groupe, remplacée par Paul Maritz, dont la nomination décidée par le conseil d'administration est effective immédiatement. Paul Maritz est un ancien de Microsoft chez qui il est resté quatorze ans jusqu'en 2000 avant de créer sa propre entreprise, elle-même rachetée en février dernier par EMC, spécialiste américain des systèmes de stockage de données, des logiciels, réseaux et services.

Il se trouve d'ailleurs qu'EMC est la maison-mère de VMware dont elle détient 85% du capital. Mais introduite en Bourse en août 2007, VMwAre a été séparée d'EMC.

Pionnière de cette technique de virtualisation, VMware subit aujourd'hui la concurrence de géants tels que Microsoft ou Oracle dont les offensives sur ce créneau porteur, notamment avec des produits gratuits, lui font de l'ombre.

Ce mardi, le titre VMware souffre terriblement. Il a fondu de près de 30% et s'échange à 38,91 dollars. Sa capitalisation boursière a perdu plus de la moitié de sa valeur depuis le début de l'année.