Le patron d'Eiffage prêt à accueillir la Caisse des dépôts et Groupama au conseil

Jean-François Roverato tire les conséquences des évolutions au sein de son capital et de la sortie de son ennemi espagnol Sacyr. Le titre a gagné plus de 2% ce vendredi.

Le PDG du groupe de BTP et de concessions Eiffage, Jean-François Roverato, annonce ce vendredi qu'il est "prêt à accueillir" dans son conseil d'administration des représentants de la Caisse des dépôts (CDC) et de Groupama.

Jeudi soir, le groupe de BTP espagnol Sacyr avait annoncé après la clôture de la Bourse qu'il avait cédé les 33,2% qu'il détenait dans le capital d'Eiffage dont il a tenté en vain de prendre le contrôle.

Il les a vendus à 62 euros par action (alors qu'il évoquait il y a quelques jours un accord sur un prix de 63 euros) ce qui représente un total de 1,92 milliard d'euros. Le titre Eiffage a terminé la séance de ce jeudi à 58,71 euros à la Bourse de Paris, en recul de 2,23%. Ce vendredi, le titre a progressé de 2,19% à 60 euros.

Sacyr avait indiqué que cette participation a été vendue à un groupe d'investisseurs institutionnels français acceptés par Eiffage. Il s'agit notamment de la CNP, de BNP Paribas, de Natixis, de la Société générale, des AGF (groupe Allianz) et de Groupama qui a indiqué en avoir repris 3%.

La Caisse des dépôts, qui a d'abord indiqué jeudi ne pas avoir conclu d'accord avec Sacyr, a ensuite, dans dans un communiqué, annoncé avoir acquis auprès du groupe espagnol 10,95% supplémentaires du capital d'Eiffage. Elle porte ainsi sa participation à 19,465%.

Le groupe espagnol a souligné que cette cession met fin à tous les litiges en cours entre les deux groupes. Le bras de fer entre Sacyr et Eiffage a en effet donné lieu à de nombreuses procédures devant la justice. Sacyr en tant que personne morale et son président Luis Del Rivero avaient ainsi été mis en examen mardi par un juge parisien dans le cadre du dossier Eiffage. Et la cour d'appel de Paris avait invalidé début avril pour vice de forme une décision de l'AMF, l'autorité des marchés financiers, obligeant Sacyr à lancer une offre sur la totalité du groupe français. Mais elle a aussi reconnu que le groupe espagnol avait agi de concert avec des investisseurs hispaniques alliés au sein du capital d'Eiffage.

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