Après Wells Fargo mercredi, c'est au tour de JP Morgan Chase de rassurer ce jeudi. La banque américaine vient en effet de publier ses résultats du deuxième trimestre, qui ressortent supérieurs aux attentes. Le bénéfice net atteint 2 milliards de dollars sur la période, enregistrant néanmoins une baisse de 53%, sur un an. Par action, le bénéfice s'affiche à 0,54 dollar, soit nettement plus que les attentes des analystes, qui tablaient sur 0,44 dollar.

Un an après le déclenchement de la crise des "subprime", la banque doit encore passer de nouvelles dépréciations d'actifs de 4,3 milliard de dollars, dont 3,4 milliards de provisions pour créances douteuses. Les résultats du deuxième trimestre prennent aussi en compte une charge exceptionnelle de 540 millions de dollars, liée à l'acquisition de Bear Stearns, finalisée au 30 mai. Sans cela, le bénéfice net serait de 2,5 milliards de dollars.

Du côté de l'activité, le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires), a enregistré une baisse de 3% à 18,39 milliards de dollars.

Enfin, pour l'avenir, le PDG de JP Morgan, Jamie Dimon, continue de prévoir "un environnement économique faible" et "des marchés toujours sous pression". "Ces facteurs vont certainement affecter notre activité pour le reste de l'année ou plus", indique le patron de la banque.

Dans le détail, à la différence du premier trimestre, toutes les grandes divisions de la banque ont dégagé des bénéfices, seul le segment recouvrant les activités dans le non coté ayant enregistré une perte, consécutive à l'intégration de Bear Stearns.

Même la banque d'investissement, pourtant l'activité la plus exposée aux turbulences des marchés, a enregistré un bénéfice de 394 millions de dollars, malgré le niveau important des dépréciations.

Signe de la confiance des investisseurs dans la banque, les actifs sous gestion ont augmenté de 7% sur un an et atteignaient 1.200 milliards de dollars en fin de trimestre, même si une partie de cette progression est attribuable à l'intégration de Bear Stearns. Intégration qui concrètement devrait se matérialiser par le départ de 50% des effectifs soit 7.000 postes sur un total de 14.000 salariés.

L'action de la banque JPMorgan Chase bondissait de près de 12% ç un peu plus de 40 dollars à l'ouverture de la Bourse de New York jeudi, ce qui bénéficiait à l'ensemble du secteur financier.