Sans surprise, le groupe financier Fortis a souffert de la crise au deuxième trimestre de son exercice et son bénéfice net le montre bien. Celui-ci a reculé de 48,6% sur la période à 830 millions d'euros. L'impact de la crise financière sur ce montant est de 362 millions d'euros.

Au premier semestre, la chute du bénéfice net de Fortis est plus mesurée : -41% à 1,638 milliard d'euros. La banque demeure la principale activité du groupe, avec un résultat de 1,185 milliard d'euros en baisse de 43%. En revanche, l'assurance a mieux résisté. Son bénéfice net ne recule que de 16% à 642 millions d'euros au premier semestre.

Au total, le portefeuille d'actions "disponibles à la vente" de Fortis s'élevait à 7,3 milliards d'euros à la fin du deuxième trimestre 2008, soit une baisse en variation trimestrielle de 2,1 milliards, qui s'explique par "la cession d'investissements en actions à la suite d'une décision de réduire l'exposition aux actions, et par l'évolution défavorable des marchés d'actions", d'après le groupe.

Afin de tenter de rassurer ses actionnaires, inquiet depuis l'annonce d'un plan de solvabilité en juin dernier, Fortis va organiser des séances d'information en Belgique et aux Pays-Bas. En revanche, le groupe n'a pas encore décidé de la tenue d'une assemblée générale.

Autre mesure décidée pour rassurer ses actionnaires, le groupe a, à nouveau, remanié sa direction. Il a annoncé le départ du comité exécutif de Gilbert Mittler, qui était en charge des finances et du risque. Celui-ci devient conseiller spécial du nouveau directeur général du groupe, Herman Verwilst, qui a été nommé il y a une quinzaine de jours après le départ de Jean-Paul Votron.