Continental ne ferme pas complètement la porte à Schaeffler

Le conseil de surveillance de l'équipementier automobile allemand vient d'annoncer qu'il attendrait avant de se prononcer sur l'offre de rachat de son compatriote Schaeffler Gruppe. Quelques jours auparavant, le patron de Continental avait pourtant rejeté catégoriquement cette offre.

Le conseil de Continental a finalement accepté d'étudier l'offre de la famille Schaeffler. L'instance de contrôle a "pris connaissance" du dépôt de l'offre, a déclaré Hubertus von Grunberg, son président, dans un communiqué publié ce vendredi 18 juillet. "Dès que cette offre sera suffisamment concrétisée, il y aura au conseil de surveillance un processus de constitution d'une opinion", a-t-il ajouté.

Cette décision positive du conseil intervient alors que le patron de Continental, Manfred Wennemer avait, lui, catégoriquement rejeté l'offre de la famille Schaeffler. Il avait eu des mots particulièrement durs au lendemain du lancement officiel de l'offre (le mardi 15 juillet). Il avait notamment qualifié "d'opportuniste", "d'égoïste" et "d'irresponsable" l'offre du groupe familial, spécialiste des roulements à bille pour l'automobile et l'aéronautique.

Le rôle du président du conseil de Continental, Hubertus von Grunberg, intrigue cependant la presse allemande. A ce poste depuis 1999, il a été auparavant conseiller de Schaeffler jusqu'en 1998. Il connaît également Jürgen Geissinger, actuel directeur de Schaeffler, pour l'avoir précédé à la tête d'un autre équipementier, Teves.

L'offre doit encore être étudiée par le gendarme de la Bourse allemande, le Bafin. Schaeffler ayant proposé 69,37 euros par titre, soit largement en dessous de la valeur de l'action (plus de 73 euros). Mais un échec ne serait pas forcément problématique pour Schaeffler, qui a déclaré viser avant tout une participation de plus de 30%, lui permettant de jouer un rôle clef dans toutes les décisions stratégiques.

Pour finir de convaincre le président du conseil de Continental, le groupe familial a précisé ce vendredi qu'il ne souhaite pas réaliser une prise de contrôle hostile:" Nous voulons trouver une solution amicale" a-t-il déclaré à l'agence Reuters. Schaeffler a par ailleurs indiqué ne pas être en discussions avec des investisseurs financiers sur ce dossier.

L'offre de Schaeffler, si elle était couronnée de succès, ferait de la nouvelle entité un concurrent sérieux de Bosch pour la place de numéro deux mondial des équipements automobiles, derrière le japonais Denso. Une nouvelle réunion du conseil de surveillance est prévue mercredi 23 juillet, selon des sources proches de l'entreprise.

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