Semaine cruciale autour des négociations pour le commerce mondial

Après sept années d'échecs, les pays du Nord et Sud doivent de nouveau se réunir à partir de ce lundi à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) pour reprendre les négociations sur la libéralisation du commerce mondial.

Pays du Nord et du Sud sont partis pour une dure confrontation à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) autour de la libéralisation du commerce mondial. Le directeur général de l'institution, Pascal Lamy, a convoqué à partir de ce lundi les ministres d'une trentaine de pays, sur les 152 que compte l'OMC, pour tenter de sauver sept années de négociation sur la baisse des barrières douanières dans le monde, initiée en 2001 à Doha.

Mais avant même l'ouverture des négociations, l'empoignade Nord-Sud a repris de plus belle ce week-end. Les pays du Sud réclament toujours une baisse des subventions aux agriculteurs des pays riches, tandis que les pays du Nord exigent en échange une ouverture accrue des marchés des pays émergents pour leurs produits industriels.

Preuve du climat d'hostilité qui règne, le ministre brésilien des Affaires étrangères, Celso Amorim, a ouvert le feu samedi en comparant la stratégie des pays riches à celle de Goebbels, le chef de la propagande du IIIe Reich ("Si l'on répète un mensonge plusieurs fois, cela devient la vérité"). Le responsable brésilien entendait ainsi démontrer que contrairement à leurs déclarations, les pays riches sont loin d'avoir fait des concessions suffisantes en matière d'agriculture, mais ces propos ont créé la polémique.

L'habituelle partie de ping-pong sur qui doit faire le plus de concessions a donc repris. Une centaine de pays en développement ont ainsi déjà appelé les pays riches à agir en ce sens. "La plupart des paysans du monde vivent dans des pays en développement. Ils continuent à être frappés par d'énormes subventions qui faussent les échanges et par des barrières douanières prohibitives dans les pays développés", ont estimé ces Etats dans un communiqué diffusé à l'issue d'une réunion préparatoire.

De son côté, face à des négociations qui semblent bien mal parties, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a estimé que "pour que ces négociations puissent être couronnées de succès, les autres pays industrialisés et les économies émergentes au sein de l'OMC doivent également faire une contribution majeure".

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