La DGCCRF confirme la hausse des prix observée par "60 millions de consommateurs"

Selon Le Parisien, la hausse des prix s'étale entre +11,5% et +18,2% dans les six enseignes inspectées. Cette valse des étiquettes est toutefois moins importante que celle constatée par "60 millions de consommateurs".

C'est une confirmation. Révélée par Le Parisien, l'enquête de la Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCCRF) confirme bien une hausse des prix dans l'alimentaire. Celle-ci oscillerait +11,5 et +18,2% dans les six enseignes inspectées. Cette forte hausse des tarifs est toutefois inférieure à celle relevée par l'Institut national de la consommation.

Dans un entretien au quotidien, la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, promet une "table ronde" entre fournisseurs, distributeurs et consommateurs pour "élaborer ensemble des propositions". Elle met une nouvelle fois en cause la méthodologie de l'enquête de l'INC pour expliquer cette différence.

Cette enquête, qui a débuté mardi dernier, est intervenue après les révélations faites par le numéro de mars de "60 millions de consommateurs", le magazine mensuel de l'Institut national de la consommation (INC), selon qui beurre, yaourts, pâtes, céréales, biscottes, pains de mie, riz et jambons ont vu leurs prix s'envoler de 5% à 48% entre novembre et janvier.

Sur les yaourts par exemple, l'enquête de la DGCCRF montre une hausse de 7,5%, contre une flambée de 40% pour l'INC, selon le Parisien.

"L'enquête de la DGCCRF démontre en premier lieu que les prix relevés par l'INC exclusivement sur les sites Internet des enseignes sont plus élevés que les prix constatés dans les supermarchés, toutes enseignes confondues", explique Christine Lagarde.

"Autre constat: l'enquête de '60 millions de consommateurs' comporte des produits qui étaient en promotion en novembre et qui se retrouvent à plein tarif en janvier", ajoute-t-elle.

L'enquête de la DGCCRF note des disparités entre les distributeurs, avec par exemple un même jambon vendu 2,47 euros chez Carrefour et 3,24 euros chez Casino, alors que "dans la charcuterie, les marges arrières atteignent des niveaux record de plus de 60%, ce qui donne aux distributeurs toute latitude pour baisser les prix", écrit l'autorité de la concurrence, citée par le quotidien.

"Mon intention est d'inviter les fournisseurs, petits et grands, les distributeurs de toutes catégories et les consommateurs à une table ronde pour élaborer ensemble des propositions", annonce le ministre de l'Economie, qui veut notamment que "les produits aux prix les plus bas" soient "mieux identifiés en rayon".

Lundi en fin de journée, le ministère des Finances a publié un communiqué faisant le point sur les hausses de prix constatées, ainsi que les tableaux de tarifs relevés par ses enquêteurs.

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