La querelle interne chez Wendel s'intensifie

Sophie Boegner, administratrice de la holding familiale SLPS qui détient 34% de la société Wendel Investissement porte plainte au pénal.

C'est ce qu'on appelle une querelle de famille qui dégénère. Et quand elle se produit au sein de la très riche galaxie Wendel, elle trouve des échos dans les médias. C'est d'ailleurs Le monde qui a révélé cette affaire début mai.

On apprend ainsi ce mercredi qu'une plainte au pénal déposée contre "X" pour "abus de biens sociaux et recel" a été déposée hier par Sophie Boegner, administratrice de la holding familiale SLPS qui détient 34% de la société Wendel Investissement. Le parquet peut maintenant classer la plainte sans suite, ouvrir une enquête préliminaire de police ou une information judiciaire qui sera confiée à un juge d'instruction.

Sophie Boegner conteste les conditions dans lesquelles ont été simplifié les structures de contrôle du groupe, via différentes holdings, opération qui a vu une quinzaine de cadres de Wendel, obtenir 4,5% du capital équivalent à une valorisation de plus de 300 millions d'euros, selon l'avocat de la plaignante, maître Patrick Maisonneuve.
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Ces mesures avaient notamment bénéficié à Ernest-Antoine Seillière, président du conseil de surveillance de Wendel et président du conseil d'administration de la SLPS, et à Jean-Bernard Lafonta, président du directoire de Wendel.

Pour tenter de calmer le jeu, Ernest-Antoine Seillière, ex patron du Medef (patronat français) et aujourd'hui dirigeant du patronat européen ("Business Europe"), a déjà réuni deux fois les actionnaires familiaux de la holding SLPS pour leur expliquer les montages intervenus de 2004 à 2007 et répondre à leurs questions.

La SLPS a réagi ce mercredi. Dans un communiqué, elle indique que son conseil a été régulièrement informé des modalités de la restructuration et que celles-ci ont été approuvées à l'unanimité, y compris par Sophie Lévine-Boegner. Elle souligne que "les opérations de restructuration des holdings familiales Wendel-Participations et SLPS ont été menées en parfaite légalité".

La bataille va continuer car la SLPS révèle que son conseil demandera la révocation de la plaignante, le 11 juin prochain. Elle engageraégalement "les moyens judiciaires afin de faire cesser la diffusion d'informations trompeuses et diffamatoires".

Même attitude de la part de Wendel, qui réunit son assemblée générale des actionnaires le 9 juin et dit étudier "les moyens à l'encontre de Sophie Boegner pour diffusion de fausses informations et dénonciation calomnieuse".

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