Les entrepreneurs français des services gardent le moral malgré la conjoncture

Selon une enquête du cabinet KPMG, la confiance des patrons des entreprises de services dans leur activité est restée forte en avril dans l'Hexagone, contrairement à leurs homologues européens. Les facteurs d'inquiétudes sont pourtant nombreux, entre ralentissement économique et poussée inflationniste.

Les patrons français des entreprises de services gardent le moral. Ainsi, la confiance dans les perspectives à venir de leur activité est restée forte en avril, selon une étude du spécialiste en audit et conseil KPMG.

Les entrepreneurs français continuent d'espèrer une croissance de leur activité pour les douze prochains mois. La moitié des entrepreneurs interrogés par l'enquête affirment anticiper une croissance de leur activité, contre 13% qui s'attentent à un repli. Toutefois, leur optimisme est moins fort qu'en 2007, affecté par le ralentissement de l'économie et la hausse des coûts.

Reste que les patrons français ont meilleur moral que leurs homologues européens. Pour ces derniers, les perspectives d'activité sont nettement plus pessimistes. La balance nette (indice de +100 révélant de l'optimiste à -100, pour le pessismisme) a reculé de +35 en octobre à +30,2 en avril. En comparaison, le moral des patrons français s'établit à +38,7 pour le mois dernier.

Néanmoins, plusieurs facteurs inquiètent et les patrons français et leurs voisins européens. Ainsi, en France, 59% des entreprises interrogées prévoient une accélération de leurs coûts sur l'année, pointant du doigt la hausse des prix des matières premières et des salaires, de nature à favoriser l'inflation. De fait, la confiance sur la croissance de leurs bénéfices s'est repliée depuis octobre, de +23,2 à +17,2.

Dans l'Union Européenne, les patrons des entreprises de services affichent également leur certitude quant à une augmentation des coûts dans les prochains mois, qui devrait être néanmoins moins forte qu'actuellement. La confiance progresse à +50,9, contre +50,5 en octobre. Du coup, la balance nette mesurant les attentes de croissance des profits recule à +7,6 contre +14,7.

Pour protéger leurs marges face à cette hausse des coûts, les patrons envisagent d'augmenter leurs tarifs (43% des patrons français interrogés). Là encore, les entrepreneurs des services dans l'Hexagone se montrent plus confiants que leurs homologues européens dans leur capacité à répercuter leurs charges sur leurs clients (+36,6 en France contre +26,4 dans l'Union Européenne).

Enfin du côté du recrutement, les entreprises de services anticipent le maintien d'une croissance modérée des créations d'emplois. En France, 31% des entrepreneurs prévoient une croissance du recrutement.

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