Rémunérations des stagiaires : Xavier Bertrand veut aller plus loin

Le ministre du Travail veut aller au delà des premiers projets en matière de défense des stagiaires. Il appelle à garder son sang-froid malgré le recul de Nicolas Sarkozy dans les sondages. Et il dément tout projet de démission de Christine Lagarde, la ministre de l'Economie.

Le ministre du Travail Xavier Bertrand a affirmé ce dimanche sur I-télé que le décret sur la rémunération des stagiaires (398 euros mensuels pour un stage d'une durée totale supérieure à trois mois) présenté fin janvier au comité des stages n'était "qu'un premier pas". A ses yeux, 'il "faut aller au delà" même s'il souligne que "c'est le maximum de ce qu'on pouvait faire".

"Il y a une proposition de loi du député UMP Frédéric Lefèvre qui dit il faut aller plus loin - en rémunérant les stages de moins de trois mois - comme le demandent de nombreux jeunes, a expliqué le ministre, j'y suis favorable, je suis prêt à soutenir".

Toutefois, il a met en garde contre un texte qui risquerait de freiner la dynamique des stages : "je dis attention, il faut trouver le point d'équilibre avec notamment les entreprises, il ne faut pas casser les stages parce que si on souhaite avoir sur le papier un dispositif très favorable pour les jeunes et qu'en fin de compte, il n'y a plus de stages, on sera bien avancés.".

Par ailleurs, il s'est exprimé sur la chute dans les sondages du président de la République et sur la montée de la grogne y compris chez les élus UMP. A ses yeux, il faut garder son "sang froid" et être "zen"."Remettons les choses d'aplomb. Voilà neuf mois, neuf mois seulement, que nous avons été élus en disant on va remettre la France au travail", a lancé Xavier Bertrand."Nous avons mené des réformes qui étaient, parait-il, impossibles à mener". Et de mentionner notamment le service minimum, les régimes spéciaux, les peines plancher, le pouvoir d'achat et la déduction des intérêts d'emprunt.

Sur le rapport Attali dont les propositions pour relancer la croissance ont fait couler beaucoup d'encre et suscité de la colère (par exemple chez les chauffeurs de taxis, menacés d'une augmentation de leur nombre ce qui réduirait la valeur de leur plaque les autorisant à exercer), Xavier Bertrand a souligné que ce n'était "pas un projet de loi". Il appelle Jacques Attali à de la "pédagogie" pour expliquer les propositions de son groupe et à assurer "le service après-vente" du rapport, en présentant les avantages et les inconvénients de chaque mesure.

Enfin, le ministre du Travail a voulu tordre le coup à la rumeur d'une prochaine démission de la ministre de l'Economie, des Finances et de l'Emploi Christine Lagarde, lancée sur RMC et BFM. "Elle a eu une très bonne formule, Christine, elle a dit +faribole+. Moi je dis faribole et demi. Il n'est pas question de quoi que ce soit, ni de sa part, ni pour moi, évidemment" a t-il assuré.

Interrogé sur une éventuelle "colère" de Christine Lagarde dans le dossier Arcelor-Mittal (Nicolas Sarkozy a promis de défendre les emplois de l'usine de Gandrange en Moselle mais sa ministre de l'Economie a émis des réserves sur l'interventionnisme de l'Etat), Xavier Bertrand a répondu: "Je n'ai pas du tout le sentiment, même pas un quart de seconde. Avec Christine Lagarde, nous travaillons ensemble régulièrement pour préparer un beau texte sur la participation et l'intéressement. Je travaillerai avec elle cette semaine sur de nombreux dossiers".

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