La Bourse de Paris bondit tout près des 5000 points

C'est une semaine très étrange qui se termine à la Bourse de Paris et sur l'ensemble des places financières. Alors que chaque jour une grande banque américaine a annoncé des dépréciations colossales, les investisseurs ont très bien réagi. A Paris, le CAC 40 termine ainsi ce soir sur une hausse de 2,05% à 4.961 points.

Sur les autres places européennes, la séance a également été très soutenue. A Francfort, l'indice Dax des trente valeurs vedettes a clôturé sur un bond de 2,41% à 6.843,08 points. A Londres, le Footsie a de son côté progressé de 1,27% à 6.056,50 points.

Outre-atlantique, la Bourse de New York dopait également ses gains vendredi à mi-séance : le Dow Jones gagnait 1,65% et le Nasdaq 2,55%.

C'est notamment, en plus de Google, Citigroup qui est à l'origine de ce regain d'enthousiasme des marchés. Certes la banque américaine a annoncé aujourd'hui 15 milliards de dollars de dépréciations d'actifs. Mais ces provisions étaient largement anticipées par les investisseurs, qui veulent désormais croire en des jours meilleurs.

Dans ce climat euphorique, les valeurs bancaires surperforment. A Paris, c'est ainsi la Société Générale qui s'installe en tête du CAC 40 avec +5,85% à 75,15 euros. Hier, la banque a annoncé une réorganisation de son état-major. Daniel Bouton perd la direction générale mais reste président du conseil d'administration. C'est le directeur financier Frédéric Oudéa qui le remplace. Le Crédit Agricole gagne 5,31% à 21,79 euros, Dexia 3,70% à 18,47 euros, BNP Paribas 3,52% à 70,03 euros.

Les valeurs pétrolières sont toujours dopées par la fermeté des cours du pétrole, qui ont dépassé la barre des 116 dollars le baril à New York. Le fabricant de tubes pour l'industrie pétrolière Vallourec gagne 5,44% à 174,45 euros et Total 1,48% à 51,20 euros.

Très fortes hausses aussi pour EADS (+4,46% à 15,96 euros) et pour Michelin (+3,62% à 66,11 euros).

Après avoir perdu près de 10% en deux jours à cause de l'intérêt qu'il porte à l'opérateur TeliaSonera, France Télécom finit la journée sur une note stable, +0,02% à 19,86 euros.

Il n'y a qu'une valeur qui est dans le rouge ce soir au sein du CAC 40. Il s'agit de Pernod Ricard, qui cède 0,41% à 75,28 euros.

A noter quelques baisses spectaculaires sur le SRD. Bic perd 10,61% à 32,33 euros. Le marché sanctionne le recul de 39% de son bénéfice net à 25,1 millions d'euros au premier trimestre.

Repli aussi pour Pierre&Vacances à cause du recul de 17,9% de son chiffre d'affaires semestriel à 613,8 millions d'euros. Le titre perd 2,72% à 79,24 euros.

En revanche, hausse du titre Eiffage, de 2,19% à 60 euros. Après deux ans de combat avec son principal actionnaire Sacyr, ce dernier a indiqué avoir vendu toutes ses parts au sein du capital d'Eiffage. Des parts qui ont été rachetées par la Caisse des dépôts et Groupama.

Hausse aussi pour Atos, de 2,84% à 37,21 euros. Les fonds Pardus et Centaurus se sont renforcés encore plus au capital de cette SSII, à 22,34%.

Les cours du pétrole ont enregistré de nouveaux records. Le baril de WTI a atteint 116,10 dollars et le baril de Brent 113,57 dollars. Sur le marché des changes, l'euro est repassé en dessous du 1,58 dollar, à 1,5741.

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