Les stocks américains de pétrole brut ont progressé de manière inattendue la semaine dernière. Les réserves de brut ont augmenté de 1,7 million de barils, à 296,9 millions de barils, selon les chiffres publiés ce mercredi par le Département à l'Energie. Les analystes tablaient en revanche sur un recul de 200.000 barils. Les stocks de produits distillés (gazole et fioul de chauffage) se sont encore renforcés: +2,8 millions de barils, à 133,3 millions, soit plus que la progression de 2 millions attendue par les marchés.

En revanche, les stocks d'essence ont enregistré une baisse plus importante que prévue. Ils ont diminué de 4,4 millions de barils la semaine passée, à 209,2 millions de barils alors que les analystes s'attendaient à un repli moindre de 1,5 millions de barils. Le niveau de ces réserves est particulièrement observé en cette période de départ en vacances et de grands déplacements en voiture ("driving season").

Côté demande, sur les quatre dernières semaines, les Américains ont consommé en moyenne 20,1 millions de barils par jour de produits pétroliers, en baisse de 2,6% comparé à l'an passé. La consommation d'essence a notamment reculé de 2,3%. Cette tendance confirme les prévisions des analystes, qui pronostiquent une baisse de la consommation d'hydrocarbures en raison du ralentissement économique et des niveaux très élevés des prix de l'énergie.

Après être reparti temporairement à la hausse, le baril de light sweet crude américain (équivalent du WTI, West Texas Intermediate) s'est finalement orienté à la baisse, perdant même un temps deux dollars par rapport à son cours de clôture de mardi, autour des 117 dollars, le baril de Brent de la Mer du Nord ayant lui aussi plongé autour de 116 dollars, avant de réduire leurs pertes autour des 118 à 119 dollars.