Le pétrole est en forte hausse ce mercredi après la publication hebdomadaire des stocks américains de produits pétroliers par le département américain à l'Energie (DoE). A New York, le baril de "light sweet crude" pour livraison en septembre a repris plus de 4 dollars en séance, repassant au-dessus des 117 dollars. Il a finalement clôturé à 116 dollars, en hausse de 2,99 dollars par rapport à mardi.

Ce net rebond s'explique par la baisse de 6,4 millions de barils des stocks d'essence américains, à 202,8 millions de barils. Une baisse bien supérieure au recul de 2 millions de barils attendu par les analystes. C'est la troisième semaine de baisse consécutive de ces stocks. Ils sont surveillés de près par les investisseurs pendant l'été, période de grande consommation du fait des départs en vacances ("driving season").

Les réserves de brut ont quant à elles diminué de 400.000 barils, à 296,5 millions de barils. Les analystes tablaient sur un recul de 600.000 barils. Elles sont inférieures de 11% par rapport à leur niveau de l'année dernière et se situent "dans la moitié inférieure de la fourchette moyenne pour cette période de l'année", a précisé le ministère américain.

Enfin, les réserves de produits distillés (gazole et fioul de chauffage) ont chuté de façon inattendue: -1,7 million de barils, à 131,6 millions. Les analystes tablaient sur une augmentation de 1,75 million de barils. Ces réserves sont cependant supérieures de 0,2% à leur niveau de l'année dernière et se situent "proches de la limite haute de la fourchette moyenne pour cette période de l'année", a relativisé le DoE.

Côté demande, les Américains ont consommé en moyenne 20,2 millions de barils par jour de produits pétroliers sur les quatre dernières semaines. Une baisse de 2,8% par rapport à l'an passé. La consommation d'essence a notamment reculé de 1,9% alors les automobilistes américains roulent moins. En juin, ils ont parcouru 4,7% de kilomètres en moins comparé à un an plus tôt, selon l'autorité de supervision des autoroutes (FHA).