Alors que l'or bat de nouveaux records depuis le début de l'année, son cours pourrait grimper jusqu'à 1.000 dollars l'once cette année selon l'institut britannique GFMS. Une prévision qui tient pour beaucoup dans la chute du dollar, qui incite les investisseurs à se reporter sur l'or monétaire comme rempart contre l'inflation. "Tout joue en faveur de l'or", estime Philip Klapwijk, analyste chez GFMS, qui ajoute que, "sans étincelles au Moyen-Orient ou au Pakistan, nous pouvons facilement prévoir une montée des prix, bien que tout drame politique, là ou ailleurs, soit de nature à faire grimper les prix encore plus haut" .

Les avis sont toutefois partagés sur le sort du métal jaune, qui a franchi les 900 dollars en début de semaine, pour redescendre à 887, 27 dollars ce jeudi à New-York.

Car si la hausse de l'or ne cesse d'encourager les investisseurs financiers, elle décourage en revanche les acquéreurs d'or physique. La demande d'or pour la bijouterie risque d'être affectée par les prix actuels. Et de nombreux experts, notamment les tenants de l'analyste technique, estiment la hausse de l'or un peu rapide pour être durable.

Le métal jaune pourrait donc connaître une phase de correction. Le marché de l'or a d'ailleurs fortement baissé mercredi, après un retrait d'or massif du plus grand certificat appuyé sur l'or (streetTracks), dont 20 tonnes d'or ont été retirés dans la journée.

Le sort de l'or est intimement lié à celui du dollar : si le billet vert continue de baisser fortement, en cas de récession américaine plus forte que prévu notamment, l'or devrait logiquement s'apprécier mécaniquement.

Pour Goldman Sachs, dont les économistes estiment que la crise économique américaine sera forte, et que le dollar devrait en moyenne s'échanger à 1,51 euros sur les six premiers mois de l'année 2008, l'or devrait continuer son ascension sans toutefois dépasser les 950 dollars en fin d'année. Pour la banque américaine, l'once d'or devrait toutefois atteindre les 1.000 dollars d'ici la fin de la décade.