Accoyer estime le plan d'économies du gouvernement "autour de 5 milliards" d'euros

Le président de l'Assemblée nationale, l'UMP Bernard Accoyer, a indiqué jeudi que les économies budgétaires que le gouvernement doit annoncer vendredi se situeront "autour de 5 milliards".

Une réunion vendredi du Conseil de modernisation des politiques publiques permettra d'annoncer de nouvelles mesures permettant de réformer en profondeur les administrations, "pour en améliorer le service rendu aux Français tout en en réduisant le coût", précise-t-on à l'Elysée. Mais il est difficile à ce stade d'évaluer les économies budgétaires qui pourraient être réalisées. "Ce sera autour de cinq milliards, je crois", a affirmé jeudi le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP), sur Canal Plus, précisant qu'il n'avait pas le chiffre exact.

"Sur un budget de 460 milliards, il est décidé de faire des économies à hauteur environ de 5 milliards, ça fait environ 1%. Dans tout budget, 1% de marge, c'est tout à fait possible de faire ce genre d'économies", a-t-il souligné avant d'ajouter, en évoquant la crise financière mondiale, qu'avec "la conjoncture mondiale que l'on connaît on ne peut pas dire une fois de plus la France est dans une bulle de verre".

Selon le quotidien Le Monde, le gouvernement attend plutôt "6 à 7 milliards d'euros" d'économies du nouveau train de mesures qui doit être arrêté lors du Conseil de modernisation des politiques publiques, sur les dépenses d'intervention de l'Etat dans le logement, la santé, l'emploi et la formation. Mais déjà, mercredi, Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP, avait assuré que les économies seraient inférieures à la somme annoncée par le quotidien.

Nicolas Sarkozy prononcera vendredi au ministère du Budget un discours sur "la réforme de l'Etat", à l'issue du Conseil de modernisation des politiques publiques. Ces réformes s'appuieront sur les travaux de la révision générale des politiques publiques (RGPP), qui passe en revue depuis le mois de juillet dernier l'ensemble des dépenses publiques.

Pour François Chérèque, "la rigueur est déjà là"
Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, critique l'absence de dialogue des autorités avec les fonctionnaires sur la réforme de l'Etat, dans un entretien paru jeudi dans Les Echos, "Entre les 35.000 suppressions d'emploi et la faible hausse des salaires, pour la fonction publique, la rigueur est déjà là", déclare le responsable syndical, faisant allusion au non remplacement d'un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique d'Etat prévu chaque année à partir de 2009. "Je crains que, de surcroît, la réforme de l'Etat se fasse à la serpe, ajoute François Chérèque. Les fonctionnaires n'ont pas du tout été associés à l'évaluation des politiques publiques alors qu'impliquer les salariés et l'encadrement dans ce type de démarche est le BA-Ba du management". Selon lui, "nous sommes à la veille d'un conseil de modernisation des politiques publiques décisif et je rencontre des responsables d'administration et même des ministres qui ne savent pas ce qui va se passer!"

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